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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols

Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols
Castillon la Bataille et Libourne libérées avec des Républicains Espagnols

Groupe ANIC (capitaine Charles Maigre chauffeur Hillaire Gachignard Brigadiste,Pierre Plaze membre du BCRA) depuis août 1942 au 31 décembre 1943 : mouvement FTPF du secteur de Sigoulès. Opérationnel du 1er janvier 1943 au 28 août 1944. 326 hommes dont 25 Républicains Espagnols à la Libération ; 7 tués au combat, 4 fusillés et 2 déportés. En fait partie le sous-groupe de Pringorieux et de La Force fort d'une centaine de FTP commandé par Demorny, qui a participé à la libération de Bergerac.Mai 1944

  • 8–5-1944 sous l'heure d'été : attaque de l'AS sur la Waffen SS Der Brehmer Surpris par un groupe d’Allemands alors qu’ils réparaient un véhicule à St-Aubain de Cadalech, des FTP du groupe Anic engagent le combat à la ferme Vigier (Jean Lecorvaisier tué). Six d’entre eux se sauvent avec les époux Vigier.
    • Du 14 au 19 juin 1944: une formation blindée, relevant probablement de la 11ème division blindée venant de Bordeaux occupe Bergerac. Combat à La Ferrière contre le groupe Anic AS et exécute des patriotes à Gageac-Rouillac parmi lesquels Roger Lolivet.
    • Enfin, dans la technique de lutte armée, l’O.R.A. et l’A.S. joueront un rôle technique important en veillant à la formation des combattants au bon usage des armes et munitions qui sont parachutées et à leur répartition entre les maquis.
    • Du côté allemand, les troupes qui ont envahi la Dordogne le 11 novembre 1942 sous l'heure d'hiver ne dépassent pas 2.OO0 hommes. Mais ces troupes seront renforcées momentanément par les colonnes chargées d'exécuter des opérations punitives pour tenter de reprendre en main les populations.

Il faut y ajouter, bien sûr, la Gestapo (Sicherheitsdienst) dirigée depuis Périgeux par le capitaine SS Michel Hambrecht,1, place du Théâtre, qui commande à une quinzaine d'agents allemnds, roumains ou autrichiens et recourent volontiers à la torture. Ils sont aidés dans leur tâche par des supplétifs français revêtus parfois de l'uniforme allemand.

    • Jacques Lagrange cite notamment les noms de Henri Astié, Boeging, Paul Clavié, Charles Fast, Loiseau, Louis Mare, Pagnon, Raymond Rolland et d'Hubert G, qui avec trois de ses fils, se fait policier gestapiste.
    • On notera que l'Abwehr, le service secret mis en place par l'Amiral Canari dont les services d'écoute et de radio-détection était à juste titre redoutés, ne semble pas être particulièrement intervenu en Dordogne, excepté peut-être pour ce qui concerne les "bicots". Mais ce n'est pas le cas dans d'autres départements.
    • Le services d'ordre de la légion (S.O.L), bientôt transformé en milice par Joseph Darnand, âme damnée du général SS Oberg qui est appointé par les SS et a prêté serment à Hitler. En Dordogne, plus d'un millier de volontaires se sont inscrits à la milice qui compte 442 franc-gardes armés porteurs du sinistre uniforme noir, sous le commandement de Victor Denoix. Leur cantonnement est la caserne de la rue des Carrières-des-Cébrades et leur P.C. l'Hôtel de la division à Périgueux. La milice sera considérée comme dépendante des chefs régionaux SS et pourvue d'armements et de munitions sur les réserves de la Wehrmacht.

  • Les G.M.R. (ou groupe mobile des réserve), une police d'Etat constituée de 220 gardiens concentrés à Périgueux. Ils sont souvent engagés contre les maquis.

  • Les phalangistes, recrutés pour ne pas dire cooptés dans la lie de la société sur lesquels le pouvoir et la justice ferment les yeux, qui regroupe 36 nervis nord-africains, corses, droits communs parisiens, installés au théâtre municipal de Périgueux,qui sévissent de mars à août 1944.sous la houlette d'Alex Villeplane, recruté par Bony et Lafon, chef de la Hilfspolizei, et a le grade de sous-lieutenant de la Wehrmacht.

La gendarmerie qui compte 480 hommes répartis dans 51 brigades qui ont prête serment a Petain .

Les camps et les lieux d'internement de la Dordogne

134e-135e CTE Saint-Astier 24110 Saint-Astier
18e CTE-647e GTE Chancelade 24650 Chancelade
645e GTE Saint-Astier 24110 Saint-Astier
646e GTE Le Buisson-de-Cadouin 24480 Le Buisson-de-Cadouin
648e GTE Bergerac 24100 Bergerac
649e GTE Calviac-en-Périgord 24370 Calviac-en-Périgord
650e GTE Castelnaud-la-Chapelle 24250 Castelnaud-la-Chapelle
653e GTE Agonac 24460 Agonac
Camp de Mauzac 24150 Lalinde
Camp de Saint-Pardoux-la-Rivière 24470 Saint-Pardoux-la-Rivière
Camp de Trélissac 24750 Trélissac
Caserne Daumesnil 24000 Périgueux
Château du Sablou 24290 Fanlac
Château Le Roc ou du Roc-Chautru 24640 Le Change
Prison militaire de la Perlerie 24000 Périgueux
Prison militaire de Mauzac 24150 Mauzac-et-Grand-Castang

2 Familles arrêtées (Bergerac)
04/08/1944 Famille Blondel - Jean Blondel, né le 2 mars 1898 à Pineuilh, maire de Saint-André-et-Appelles est arrêté le 5 août 1944 à Sainte-Foy-la-Grande par la colonne de volontaires Français sous les ordres d'André Besson-Rapp (jugé à Bordeaux et fusillé pour ses crimes à la Libération), dénoncé comme "communiste et franc-maçon", et fusillé par les Allemands à Bergerac le 8 août 1944 pour avoir revêtu du drapeau tricolore le cercueil d'un maquisard mort au combat.
Date d'exécution : 08/08/1944

La seconde Guerre Mondiale en Aquitaine, partie 4: L'été 44 dans le libournais

Alors que sonnent les cloches de la rentrée et que bientôt l'été s'achève, voici la 4ème et dernière partie de la série consacrée aux 70 ans du débarquement et de la Libération, série estivale intitulée "La seconde Guerre Mondiale en Aquitaine

Découvrondonc comment s'organisa la Résistance lors de cet été 1944, dans une commune stratégique puisque sur la route de Paris (nationale et voie de chemin de fer). Et comment fut vécue la Libération de la région.

Juin 1944 : ralentir le repli allemand vers le nord

Le débarquement vient de se produire et nous sommes en pleine bataille de Normandie. Une grande partie des forces allemandes en zone occupée remonte vers le nord afin de tenter de repousser les alliés. De plus, le département dispose d'un réseau actif de résistants, en raison de la proximité de l'ancienne ligne de démarcation entre zone libre et occupée (La Réole).

Décision est donc prise, comme sur tout le territoire, de ralentir au possible le transit des troupes allemandes. La ligne de chemin de fer Bordeaux-Paris est de ce fait une cible prioritaire ! Les résistants, membres de l'A.S. (Armée Secrète) groupe Anic Hillaire Gachignard René,verger, et Pierre Plaze (membre du BCRA pour la région R5) , décident que le sabotage aura lieu sur la commune d'Arveyres, les ordres venant directement de leurs représentants à Londres.Sur route comme sur les rails, l'activité ennemie est intense, les convois se succèdent. Alors que ces combattants de l'ombre s'apprêtent à faire sauter la ligne de chemin de fer, un impressionnant convoi est annoncé. De la mémoire des témoins, on retient une "formidable concentration et d'engins de guerre d'une puissance considérable". Mais il est trop tard. Les explosifs ne sont pas prêts.

Toujours dans la même nuit, c'est alors qu'une patrouille de deux soldats allemands surgit. Il sont abattus. Les résistants deviennent alors nerveux, pensant avoir donné l'alerte. Les relais de communications sont coupés dans la foulée.

Le convoi suivant arrive au matin, et la ligne est dynamitée. Les dégâts seront seulement matériels pour les allemands. Et heureusement, car la politique de représailles est alors sans pitié. Elles n'auront pas lieu.

Cette même nuit, la base sous marine de Bordeaux était bombardée par les alliés. Août 1944 : derniers accrochages, destruction des ponts de Libourne

Comme partout dans la région, la retraite allemande ne se fera pas sans douleur. Dans le courant du mois d'août, les forces allemandes se rassemblent de façon désordonnée à Libourne, empruntant la nationale 89. Arveyres reste donc un lieu intéressant pour les embuscades. Dans la nuit du 17 au 18 août par exemple, les résistants du groupe "Pierrot", s'infiltrant à travers les paluds de la commune, attaquent un poste de garde sur la nationale, au lieu-dit Maison Neuve. Dans le désordre de la bataille, deux unités allemandes se tirent dessus, jusqu'à ce que la lumière de l'aurore ne révèle la terrible méprise. Les maquisards peuvent se retirer le devoir accompli.

Le 25 août, Castillon-la-Bataille vient d'être libérée et les hommes du groupe "Demorny" et du "maquis du Chêne vert" et le Groupe ANIC Armée Secrète Dordogne Sud avec ses Républicains Espagnols ont pour mission de nettoyer les troupes allemandes restantes aux environs. C'est alors que se déroule la « bataille des quatre châteaux ».

Les châteaux Ripeau, Dominique, Evangile et Cheval-Blanc vont être le théâtre de l'une des batailles les plus meurtrières de la libération de Libourne. Près des vignes donc, les pertes sont lourdes du côté germanique et les maquisards déplorent quatre victimes et de nombreux blessés.

A Arveyres, le viaduc ferroviaire est dynamité le 28 août. Les allemands se retirent, la commune est libérée (la dernière explosion secouant la bourgade ce jour-ci sera celle d'une vache déclenchant une mine...), mais Libourne pas encore. 200 hommes et surtout deux chars, dont un qui garde le pont de la nationale, y sont en place.

Cependant, des négociations ont été engagées avec les forces d'occupation depuis le 26 août afin d'éviter un bain de sang et des représailles sur la population civile. Le commandant allemand promet au maire de Libourne un départ sans incident, mais réclame des garanties pour la sécurité de ses hommes.

Mais les accrochages d'Arveyres vont rendre cet accord caduc ! Les Allemands mitraillent dans le centre-ville de Libourne et font quelques victimes civiles. Ils décident également de faire sauter les trois ponts de la ville, le pont de pierre de la nationale 89, le pont ferroviaire, et le pont de Fronsac, qui couvre leur retraite vers le nord. Libourne est libre.

Lundi 28 août 1944, 20 h 30. La garnison allemande, forte de 260 hommes armés de mitrailleuses lourdes, de canons, de tanks, sort de la caserne Proteau. Après plusieurs négociations, le commandant Angelini, connu sous le nom de commandant Louis, un des chefs des Forces françaises d'intervention (FFI), a finalement obtenu la rédition des Allemands. Aboutissement de plusieurs années de lutte.

Ainsi prennent fin quatre années d'occupation depuis ce 26 juin 1940 où une colonne motorisée, en provenance de Saint-André-de Cubzac, avait pénétré dans la sous-préfecture, dirigée alors par le maire, nommé par Vichy, Abel Boireau. ami de la famille Cousteau

Depuis ce début du mois d'août, et les débarquements de Normandie et de Province, la Résistance harcèle l'occupant dans le Libournais. En fait, dès 1942, Marc Tranchère et le capitaine Moniot, chef du réseau Jade-Amicol tombe en mars 1943 aura bien des problèmes avec l'A.S pour le Sud-Ouest, avaient créé un groupe local de renseignements avec Jean Bernadet (capitaine Jean) connaissance de Maurice Papon qui met en doute son appartenance a la vraie résistance , Jean Limouzin, Roger Desclaux.

Le rôle majeur des pompiers

À partir de juin 1943 et l'arrivée à la caserne de pompiers du capitaine Soulat qui prendra la tête du groupe Lucien, le travail de sape s'organise. À la fin de cette même année, les forces de résistance libournaises prennent le nom de « Corps franc Jean » constitué de sous-groupes : Le groupe Jean, le groupe Bernard de René Legendre, et ceux de Jean Limouzin, René Coq et Raoul Loumes.

Tous vont participer à des missions dangereuses notamment des combats sanglants à Carré ou Saint-Michel-de-Fronsac. Le 25 août, les compagnies Anic Armee Secrete Dordogne Sud et Duguesclin libèrent Castillon-la-Bataille et affrontent les Allemands lors de la bataille dite des quatre châteaux à laquelle participent activement le groupe Demorny et le maquis du Chêne-vert.

Cette unité clandestine de 58 hommes, placée sous les ordres des lieutenants Dubielh et Sicot, et du sous-lieutenant Lescoul dit « Framinus », est constituée début 1944. La Résistance ne cesse de harceler l'occupant entre autres à Vayres, Arveyres, Abzac, Branne et à Saint-Jean-de-Blaignac.

Cinq hommes abattus

C'est dans ce contexte que l'Oberleutnant Moz accepte un premier ultimatum du commandant Louis le 26 août. Le lendemain alors que l'ennemi prend la route de Bordeaux, il est attaqué à Arveyres par des maquisards incontrôlés. Les Allemands se replient vers la sous-préfecture.

Il est 19 h 30. Le couvre-feu est déclaré et les soldats arpentent les rues de Libourne, armes à la main. Rue Montaudon, ils abattent froidement cinq hommes qui rentraient tranquillement chez eux : Roger Riva, Raoul Lesseur, Louis Duval, René Ardouin et Jean Guerry. De nouvelles négociations s'engagent.

Le lendemain, 28 août, le commandant Louis reprend donc contact avec l'officier de la Wehrmacht dans le square du XVe-Dragon. Moz l'assure qu'il évacuera la ville sans destruction.

Le convoi s'ébranle, emprunte le cours des Girondins vers le pont de Fronsac sous la surveillance des maquisards des groupes Loumes-Delas, La Chapelle et Police, Limouzin et Lucien.

Les hommes du capitaine Soulat contrôlent surtout les abords des ponts. L'ennemi essuie des tirs inattendus et riposte alors que la population exulte place Abel-Surchamp.

Le canon tonne, un obus zèbre le ciel et s'écrase hors de l'enceinte de la ville. Il est 21 heures. Les hommes de Soulat donnent l'assaut poussant les Allemands à se replier. Lorsque soudain, plusieurs déflagrations retentissent. Les trois ponts ont sauté, éventrés par le milieu. À minuit, Libourne est définitivement libérée.

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