25 Septembre 2023
Yaroslav Hunka, 98 ans, a été applaudi par le parlement canadien alors que Volodymyr Zelensky était en visite. L’élu qui lui a rendu hommage semblait ignorer que l’homme avait combattu dans un régiment nazi
Lors d’un discours devant le président ukrainien et le premier ministre canadien vendredi, cet élu canadien avait souligné la présence de Yaroslav Hunka, 98 ans, dans la Chambre des communes. « Nous avons aujourd’hui ici dans la Chambre [des Communes] un ancien combattant ukraino-canadien de la Seconde Guerre mondiale, qui a combattu pour l’indépendance ukrainienne contre les Russes et qui continue aujourd’hui à soutenir la vérité, même à l’âge de 98 ans », avait lancé Anthony Rota.
Un homme qui vient de la circonscription d’Anthony Rota
Les parlementaires s’étaient alors levés pour applaudir l’homme. Justin Trudeau, le premier ministre canadien, et Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, se sont joints aux applaudissements. Anthony Rota a continué son hommage en qualifiant l’ancien combattant de « héros ukrainien » et « héros canadien ».
Sceau de l'Etat Ukrainien de 1941 repris par les Neo nazis Ukrainiens
L'acte de proclamation fut radiodiffusé par Yaroslav Stetsko à la radio de Lviv, ce qui fit croire à beaucoup qu'il était approuvé par les troupes allemandes qui avançaient. Cet acte reçut immédiatement le soutien de toute l'Église officielle ukrainienne par la voix aussi bien du Métropolite Andrey Sheptytsky de l'Église grecque-catholique ukrainienne, que de Polikarp Sikorsky Métropolite de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne et de l'Évêque Hryhoriy Khomyshyn pour l'Église grecque-catholique ukrainienne. Nous remercions l'Armée allemande victorieuse de nous avoir délivré de nos ennemis. Nous rendons nos respectueux hommages au gouvernement qui a été mis en place. Nous reconnaissons Yaroslav Stetsko comme Chef de l'Administration de l'État de l'Ukraine.
Le président du mémorial de Kiev, Roman Kroutsyk souligne que cet acte de restauration de la souveraineté de l'État ukrainien du , au même titre que la fondation de la première République populaire de 1918-1919 et que l'indépendance par référendum en 1991 mettaient en évidence l'absence de continuité entre l'État indépendant créé et l'ancienne république soviétique. Toutes les tentatives historiques d'indépendance du xxe siècle ont été entreprises, selon Kroutsyk, en dehors et en contrepoids de l'expérience communiste. Il considère qu'il ne suffit pas de présenter l'époque soviétique comme celle des « répressions communistes », des « répressions staliniennes », « du totalitarisme », mais de la nommer par son véritable nom : « occupation soviétique ».
Pour appuyer son discours, Kroutsyk souligne qu'entre 1919 et 1953 les Ukrainiens ethniques étaient minoritaires (36,9 %) parmi les membres du Parti communiste et absent de la direction communiste . Les « occupants » étant les Russes et les Juifs. La conception de la nation d'après Kroutsyk est très étroite et doit exclure de celle-ci tous ceux qui ont « collaboré » avec le régime soviétique.
La 14e division SS (galicienne no 1) ou la division « Galicie » ou encore la division « Galizien » (antépénultième appellation allemande : la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS (galizische Nr. 1) ; soit en traduction littérale : « 14e division d'infanterie de la SS (galicienne no 1) ») — en ukrainien : 14-та гренадерська дивізія Ваффен СС « Галичина » (« Halytchyna », Galicie) — est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été essentiellement composée de Galiciens d'Ukraine
Les Allemands font un effort en permettant aux Ukrainiens de pouvoir intégrer des prêtres catholiques et orthodoxes, sans encadrement nazi. L'autre concession est que l'unité ne se battra que pour combattre les bolcheviques. Autrement dit ils ne seront pas envoyés à l'Ouest comme les autres volontaires de l'Est, à l'instar des Russes et des volontaires caucasiens. Les Ukrainiens sont versés dans la Waffen-SS. La création de l'unité est entérinée le , peu de temps après la victoire à Kharkov sur l'Armée rouge
À la fin de janvier 1945, elle est déployée en Slovénie pour combattre les partisans de Tito. Elle est rebaptisée 14.Waffen Grenadier Division der SS (ukrain. Nr.1) le . À partir du 1er avril les Russes lancent leur offensive contre l'Autriche. Elle tente de les stopper à Graz et à Feldbach où un millier d'hommes sont mis hors de combat. Elle est rattachée à la Ukrainischen National-Armee (armée nationale ukrainienne) où elle fait figure de première division.
Après la défaite de Brody, de nombreux combattants continuent à lutter contre l'Armée rouge au sein de l'UPA, dans les Carpates jusqu'au milieu des années 1950. Les autres membres de la division choisissent l'exil au Canada, où réside une importante communauté ukrainienne.
Quand les Canadiens et la Suprématie Blanche canadienne néo nazie cache la réalité de l'Histoire
La responsabilité de la division Galicie dans le massacre dès 10. 000 habitants du village polonais de Huta Pieniacka (Ukraine), le , fait l'objet de débats. Ce fait est contesté par certaines sources ukrainiennes. La commission d'enquête canadienne sur les crimes de guerre, déjà citée, affirme dans son rapport final, en 1986, que les accusations de crimes de guerre commises par la 14e division SS n'avaient jamais été prouvées....
L'institut polonais de la mémoire estime quant à lui, via une analyse publiée le , que ce sont bien des hommes du 4e régiment de la division Galicie qui ont commis le massacre, et ce sur la base de documents exhumés en 1999, soit après l'enquête canadienne.