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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942

L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
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L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
L Etat Français et le neo liberalisme totalitariste sous l Heure d'ete de 1940 et 1942
Un ex-nazi à la Commission Européenne – Walter Hallstein

Qu’est-ce le totalitarisme 

Le vote des pleins pouvoir a Petain le 10 juillet 1940 sous l Heure d'ete dite Heure Allemande

Le 10 juillet, l'Assemblée nationale, qui réunit le Sénat et la Chambre des députés (ce que l'on appelle aujourd'hui le Parlement), tient une séance exceptionnelle dans le casino de la ville d'eaux de Vichy et vote les pleins pouvoirs au Président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain. C'est, à l'heure de la défaite et de l'occupation fasciste, l'acte de décès de la IIIe République et le début de ce qu'on appelle le « régime de Vichy »C'est ainsi que le 10 juillet 1940, les parlementaires sont réunis dans le casino de la ville. Pierre Laval, vice-président du Conseil, leur lit une lettre par laquelle le président du Conseil leur demande les pleins pouvoirs en vue de préparer une nouvelle Constitution. Pétain lui-même a veillé à ne pas se présenter devant « ces gens-là » qu'il méprise. Dans un article cité en source, Emilio GENTILE définissait le « totalitarisme »  ainsi :  « Le totalitarisme se caractérise par une conception intégraliste de la politique et aspire au monopole du pouvoir ; après avoir conquis ce dernier par des voies légales ou non, il s’attache à détruire ou à transformer le régime préexistant pour construire un État nouveau, fondé sur le régime du parti unique. »  Sitôt le vote acquis, la Chambre a été dissoute et le nouveau chef de l'État, outrepassant la mission qui lui a été confiée, s'est arrogé les pleins pouvoirs. Il entame à 84 ans une carrière de dictateur. Le Maréchal fait très vite l'objet d'un véritable culte de la personnalité et beaucoup de sommités de droite comme de gauche se retrouvent aux côtés du vainqueur de Verdun avec l'espoir de régénérer le pays grâce à une « Révolution nationale »Le 29 juin 1940, le maréchal Pétain, président du conseil accepte la proposition de Pierre Laval, vice-président du conseil depuis le 23 juin (voir la fiche De la Troisième République à l'État français), et engage le processus de révision, en fait d'abrogation de la ConstitutionLe Parlement comptait à l'époque 846 membres, 60 députés et un sénateur (communistes) ayant été déchus de leur mandat en janvier 1940. Par ailleurs, conformément à une décision du Conseil des ministres, prise le 18 juin, d'envoyer ministres et parlementaires en Afrique du Nord, 27 parlementaires s'étaient embarqués le 20 juin sur le paquebot  Massilia  à destination de Casablanca, et ils n'étaient pas à Vichy le 10 juillet 1940. Enfin de nombreux députés et sénateurs (149) n'ont pu ou n'ont pas voulu rejoindre Vichy ; ils sont classés parmi les autres absents dans les tableaux ci-dessous. Lors du scrutin du 10 juillet 1940, quatre-vingts parlementaires seulement s'opposèrent au projet de révision  de la Constitution. L’objectif principal du totalitarisme est de réaliser la conquête de la société, c’est-à-dire la subordination, l’intégration et l’homogénéisation des gouvernés : l’existence humaine, qu’elle soit individuelle ou collective, est considérée comme intégralement politique et se voit interprétée selon les catégories, les mythes et les valeurs d’une idéologie palingénésique, elle-même sacralisée sous la forme d’une religion politique. »  « La religion politique tend à remodeler l’individu et les masses en provoquant une révolution anthropologique qui doit aboutir à la régénération de l’être humain et à la création d’un homme nouveau. » 
Et de continuer plus loin : « L’un des éléments constitutifs de ma définition du totalitarisme est la religion politique, c’est-à-dire : Une forme de religion qui, par la déification d’une entité séculière, sacralise une idéologie, un mouvement ou un régime politique. » Cette sacralisation d’une idéologie politique refuse toute autre idéologie, cherchant à les détruire ou à les assimiler.  Le « totalitarisme » a, en effet, pour principe de refuser toutes idées, opinions, principes qui ne lui est pas propre.  L’auteur précise : « La religion politique sanctifie également la violence, arme légitime contre ceux qu’elle considère comme ses ennemis, à l’extérieur comme à l’intérieur ; la violence est également un instrument de régénération collective »
Le fascisme, « totalitarisme de droite », est nationaliste, opposé aux droits fondamentaux et anti-marxiste (plus exactement considère la gauche et ses différentes branches comme des ennemis).  Aujourd'hui la guerre en Ukraine permet de sortir l'idéologie de la LVF de Pompidou et toute cette force pour éliminer une pensée économique La naissance de la LVF Les chefs des partis collaborationnistes demandent au Maréchal Pétain l'autorisation de créer une Légion antibolchevique française le 23 juin 1941, c’est-à-dire le lendemain de l'invasionallemande de l'URSS,. Cette unité spéciale serait destinée à participer aux combats sur le front de l'Est aux côtés de l'armée allemande. Le chef du Parti populaire français (PPF), Jacques Doriot, réclame à cette occasion: « […] nous demandons le droit pour les volontaires de combattre aux côtés des Espagnols, des Finlandais, des Roumains »2 . Cependant, Vichy n'a pas l'intention de supporter la création ou l’équipement de cette formation spéciale. Par conséquent, bien que le gouvernement français autorise les engagements dans la Légion, il refuse catégoriquement de donner l'aide matérielle nécessaire à la réalisation de cette entreprise3. En même temps, c'est l'ambassadeur allemand à Paris, Otto Abetz, qui soutient le projet et obtient l'autorisation d’Hitler à l'établissement de l'unité . Les conditions posées par les Allemands sont toutefois sévères. Les volontaires ne peuvent s’engager qu’à titre individuel, leur nombre ne peut dépasser quinze mille et ils doivent être exclusivement recrutés en zone occupée. Ces restrictions doivent naturellement garantir une incontestable tutelle allemande sur l'unité française . Les chefs des partis collaborationnistes les plus influents sont convoqués par Abetz à l’Hôtel Majestic à Paris, siège du gouvernement militaire allemand en France, le 7 juillet 1941. L'ambassadeur informe les participants (notamment Jacques Doriot, Marcel Déat, Marcel Bucard, Pierre Costantini, Pierre Clémenti, Jean Boissel et Paul Chack ) des conditions du gouvernement allemand. Les chefs collaborationnistes les acceptent à l'unanimité et fondent la Légion des volontaires français contre le bolchevisme sous la forme d’une association privée à but non lucratif, conformément à la loi de juillet 1901. Son objectif premier est la participation à la lutte contre le bolchevisme .Le recrutement Après l'annonce de la création de l'unité par un communiqué dans la presse et à la radio le 8 juillet, le secrétariat général de la LVF, agissant sous la tutelle d'un comité central composé par les fondateurs et présidé par Eugène Deloncle, commence le recrutement. L'activité des 170 bureaux de recrutement est soutenue par un comité d'action établi en zone non-occupée8 . Pour son recrutement, l'association utilise les bureaux des partis collaborationnistes ainsi que des boutiques ayant appartenu à des Juifs et réquisitionnées9 . Malgré l'immense campagne de propagande en faveur de la LVF, le montant important des soldes, les indemnités et les allocations généreuses, le nombre des volontaires ne dépasse pas 2 500 à 3 000 hommes à l’été 1941. Les chiffres importants annoncés par la presse et les promesses grandioses des partis n'ont aucune réalité. Par ailleurs, l'examen médical réalisé par des médecins allemands et français est extrêmement sévère : environ la moitié des volontaires est éliminée. Cela n’empêche pas les chefs des partis collaborationnistes à faire enrôler des hommes qui leur sont favorables malgré la condition physique souvent discutable de ces derniers au regard des exigences allemandes . L'effectif de la LVF, selon un rapport officiel du 4 janvier 1943, est de 42 officiers, 260 sous-officiers et 2 400 hommes de troupe sur le front ; tandis que 49 officiers, 130 sous-officiers et 425 hommes de troupe se trouvent dans les dépôts de Versailles et de Guéret11. Selon des estimations basées sur l'analyse de différentes sources, on estime que 130 400 personnes se sont engagées dans la LVF. Les atrocités On est dans une situation difficile quand on essaye de présenter le rôle de la LVF dans les atrocités commises contre la population civile soviétique lors de son engagement de trois ans aux arrières du front. D'une part, on possède des documents prouvant la responsabilité de certains officiers des massacres de civils lors des opérations de ratissage réalisées par les légionnaires français. Un dialogue beaucoup de fois cité semble bien illustrer le rôle de la LVF dans les atrocités commises sur le front de l'Est : « - Vous opérez contre les partisans, n'est-ce pas ? Comment ça se passe-t-il ? - A chaque coup, y décrochent, se perdent dans la nature. C'est grand là-bas. Les forêts... Alors on brûle les villages d'où y sont sortis, où y pourraient y revenir se ravitailler. Ça brûle bien, tout en bois. - Les habitants de ces villages ? - On les zabralize... - Comment dis-tu ? - On les rectifie, quoi ! - Tous ? - Tout le paquet. - Les mômes ? - Les mômes aussi. On ne va pas les laisser seuls sur la neige. On est humain ! Dans l'ensemble, c'est un boulot plutôt marrant. »  Si on ajoute les informations venant des archives, cette image sombre est apparemment confirmée par des rapports officiels.écrits par le commandant Simoni, officier le plus farouche dans les combats menés contre les partisans. Comme il a remarqué dans un de ses rapports : « Dans ces régions, tout le monde est ennemi. Il n'y a pas, il ne peut pas y avoir des neutres... […] La plupart des habitants mâles (de 18 à 45 ans) étaient eux-mêmes des partisans, et leurs femmes étaient d'un fanatisme égal. Le chef du village (en somme, la starostyna) du Sytch était une femme bolchevick. Les enfants avaient pour mission, lors de l'arrivée des troupes dans un village, d'aller prévenir les autres villages et les occupants du camp. » 35 Les conséquences de cette conviction sont évidentes : des atrocités commises contre la population locale et le massacre de civils décrits par le même rapport. « Le lendemain au départ, je fis incendier le village... […] Là également, je fis exécuter les hommes. Il se peut que dans le feu de l'action, des légionnaires, indisciplinés par essence et d'ailleurs pour la plupart extrêmement impulsifs, aient abattu des femmes et des enfants. Tout ce que l'on peut dire à ce sujet, est qu'il s'agissait de femmes aussi fanatiques et aussi déterminées que les hommes. » Le nombre de ces derniers est estimé à une trentaine.  L'arrestation de Jean Moulin racontée par Raymond Aubrac Il y a 80 ans, le 8 juillet 1943, Jean Moulin mourrait quelques jours après avoir été arrêté avec d'autres résistants, dans la banlieue de Lyon, à Caluire-et-Cuire. Raymond Aubrac en faisait partie. En 1963, il racontait le déroulé des événements et la dernière fois qu'il avait vu Jean Moulin. Un document exceptionnel. Non, ce n'est pas la dernière fois que j'ai vu Jean Moulin. Quelques jours après dans la prison de Montluc, où ma cellule était face à l'escalier et où la porte était percée d'un trou comme il arrive souvent aux portes de prisons, j'ai vu Jean Moulin descendre l'escalier, il était tuméfié, il avait le visage défait, les vêtements déchirés, mal rasés et deux policiers allemands le le soutenaient sous les bras.n C'est la dernière fois que j'ai vu Jean Moulin. »

 Raymond Aubrac, né Samuel, aura été, avec son épouse Lucie, décédée en 2007, une figure à la fois très forte et contestée sur le tard de la Résistance. Il fut plus précisément membre du réseau Libération-Sud, dont il organisa à Lyon la branche paramilitaire à la demande de son fondateur, Emmanuel d'Astier de La Vigerie. À ce titre, il fit partie de l'état-major de l'Armée secrète qui fut décapité lors de cette fameuse arrestation dans le cabinet du docteur Dugoujon à Caluire. Mais les historiens s'accordent à dire aujourd'hui que Klaus Barbie avait tiré différents fils pour remonter jusqu'à Jean Moulin et à cette réunion. Lesquels exactement ? Des ombres subsistent. Quatre mois plus tard, le 21 octobre, Lucie Aubrac organise une nouvelle évasion très spectaculaire près du boulevard des Hirondelles : lors d'un transfert entre l'École de santé militaire (siège de la Gestapo à Lyon) et la prison de Montluc, le fourgon où sont entassés quatorze résistants, dont son mari, est attaqué : il y a deux morts du côté allemand. La légende Aubrac est née comme la legende du resistant Papon du reseau Jade-Amicol.

Quelques membres notables du réseau Jade-Amicol
Guy Dufeu, actuellement témoin au Centre d'histoire de la résistance et de la déportation
Claude Arnould, alias Claude Ollivier, qui en fut le fondateur
Maurice Travers, officier d'active retraité, second du Colonel Ollivier
Hélie de Saint Marc
René Gosse
Henri Amouroux
Père Antoine Dieuzayde
Maurice Papon : un jury d'honneur, composé en juin 1981 de cinq anciens résistants, Marie-Madeleine Fourcade, Jean Pierre-Bloch, Daniel Mayer, le père Riquet et Charles Verny, a donné acte à M. Papon de ce qu'il fut bien affilié aux Forces Françaises Combattantes à compter du 1er janvier 1943. En dépit de cette appartenance attestée par écrit en octobre 1944 par le colonel Arnould, Maurice Papon a été condamné pour complicité de crime contre l'humanité sans complicité d'assassinat pour avoir signé, en tant que responsable à la préfecture de Bordeaux de ces actes, les ordres de déportation des membres des familles plaignantes.

la mort du jésuite Louis de Jabrun

Le 23 juin 1943, il est arrêté. Il a sans doute été dénoncé par un ancien élève. Emprisonné au Fort du Hâ, puis à Fresnes, Louis de Jabrun est transféré au camp de concentration de Buchenwald, où il tombe malade. Il est vaincu par la fièvre, et rejoint le Père, le jour de Noël, le 25 décembre 1943. Tout au long de l'instruction Maurice PAPON a revendiqué son appartenance à la Résistance. Il a affirmé que dès JUIN 1942 il était entré en relation avec Jean POITEVIN et Gustave SOUILLAC du réseau JADE-AMICOL et que par ailleurs, il était "honorable correspondant" du réseau Marco du SR KLEBER. Il invoque la sentence du jury d'honneur composé de chefs ou dirigeants nationaux de la Résistance, en date du 15 DECEMBRE 1981 qui a reconnu à l'unanimité" qu'il est indéniable que Maurice PAPON, à compter de 1943 a rendu d'importants services à la résistance française et que certaines initiatives courageuses, si elles avaient été décelées par les autorités allemandes auraient entraîné son arrestation et sa déportation".
Le 25 OCTOBRE 1944 le Colonel OLLIVIER Chef du groupe JADE AMICOL a délivré une attestation indiquant que Maurice PAPON a contribué en tant qu'agent depuis JANVIER 1943 au travail effectué par ce réseau ; le lieutenant Colonel ARNOULD, liquidateur du réseau établissait le 15 NOVEMBRE 1954 un rapport détaillant les activités de Maurice PAPON à savoir : fourniture de renseignements d'ordre militaire, administratif, économique et policier, établissement de fausses pièces d'identité pour les membres du réseau ou des réfractaires , fourniture de vêtements civils pour des aviateurs alliés, libération de quinze français résistants et soustraction de dix réfractaires au STO dont la liste était jointe. Aucune allusion n'est faite aux interventions en faveur des Juifs dont Maurice PAPON se prévaut. Il en était d'ailleurs de même dans la notice individuelle rédigée par Maurice PAPON lui même le 13 NOVEMBRE 1944. Jean Biche alias « Boyer » appartient à Jade-Amicol puis en 1943 à Mithridate-Nilo, réseau qu’il dirige à Lyon. Il fournit également occasionnellement des renseignements au mouvement « Combat ». Selon les secrétaires de Marcel Peck, (E. Cuisinier et A-M. Soucelier), « Boyer » était considéré comme suspect, trop proche des Allemands d’où il tirait ses renseignements. Biche contestera avoir eu ce genre de relations avec les Allemands lorsqu’il témoignera au procès Doussot Témoignage de Biche du 2 juillet 1948 ou « MON évasion » ratée du 21 octobre 1943 Le 2 juillet 1948, la mémoire revient encore plus à Jean Biche (Il n’a pourtant que 48 ans au moment de sa déposition) et il écrit au juge : « J’ai depuis samedi rassemblé quelques souvenirs ». Il n’est plus seulement question de fiches récupérées à son appartement, de carnet détruit, mais surtout de la préparation d’une évasion à son profit, évasion dont Doussot était, selon lui, le maître-d ’œuvre. Le lendemain de son arrestation, soit le 20 octobre, « J’ai reçu l’ordre de vous faire évader dans les 48 heures, vous serez sorti demain soir », lui confie Doussot. Rien que ça. Biche se souvient « autant que [sa] mémoire soit fidèle » que le 21, il est conduit -pour y être interrogé- avenue Berthelot. Il est alors avec un « garçon blond » qui a été arrêté lui aussi chez Martin rue de Sèze le 19 octobre. Il aurait été intéressant de retrouver cet agent du réseau Mithridate-Nilo pour valider la version de Jean Biche…

Biche revient à Montluc vers les 16 heures. Rien ne s’est passé

Pour l’historien François Bédarida, « Aucun [historien] n’a jamais accordé la moindre créance à cette version rocambolesque qui ne tient pas debout. » Mais cette affaire de l’évasion de Raymond Aubrac fait couler beaucoup d’encre et la polémique enfle. C’est « l’affaire Aubrac ». En 1997, Gérard Chauvy sort son ouvrage : Aubrac. Lyon 1943. Pour l’histoire qui nous intéresse, l’évasion du boulevard des Hirondelles, l’auteur est certain que l’opération devait profiter à Biche. Hormis le témoignage de Jean Biche datant de 1948, Gérard Chauvy met également en avant le rapport -en date du 23 octobre 1943- du SS-Standartenführer Knochenau SS-Obergruppenführer Ernst Kaltenbrünner. On peut en effet y lire : En représailles à l’attaque du 21 octobre, boulevard des Hirondelles, il s’agit entre autres de :« b) Fusiller les 10 personnes emprisonnées dans l’affaire d’espionnage « Nilo », les Radios ainsi que le chef régional, l’IS Boyer (pour la délivrance desquels, selon toute vraisemblance, l’attaque a été exécutée), ainsi que les trois évadés du transport qui ont été rattrapés. » Knochen écrit bien « selon toute vraisemblance ». Il n’est donc pas totalement sûr, au moment de la rédaction de son rapport, que l’opération devait profiter à Biche. Comment le SS-Standartenführer Knochen est arrivé à cette conclusion, nous n’en savons rien mais différentes hypothèses ont été avancées par les historiens. Le témoignage de Biche en faveur de Doussot reste également un mystère. Maintenant, quand on connaît l’agent de Barbie, il est possible que Biche ait été redevable de quelque chose à « Lucien la Gestapo », quelque chose qui n’avait peut-être rien à voir avec la résistance. Et ce renvoi d’ascenseur, Biche l’a décidé -seul ou à la demande de quelqu’un- entre le 26 juin et le 2 juillet 1948. Et il connaissait les conséquences qu’engendrait son témoignage. Alors pour Biche, pourquoi Doussot a-t-il plus pesé dans la balance que Raymond et Lucie Aubrac ?

Pour conaiitre les vrais reseaux de resistances il faiut croiser les Reseaux du BCRA et du SOE  Dans l’immédiat après-guerre, en 1945 et 1946, la justice, à la fois militaire et civile (un ancien FFI soupçonné d’indiscipline et de déviance relève du tribunal militaire puisqu’il agissait dans un cadre militaire, celui qui aurait commis des actions isolées de la cour d’assises), s’intéresse aux maquisards qui auraient confondu leurs intérêts personnels avec ceux de la lutte patriotique, les classant dans la catégorie de ceux que l’on appelait à l’époque de façon générale les « faux maquisards ». Cependant, les tribunaux ont aussi beaucoup de mal à établir une distinction nette entre « faux » et « vrais » maquisards en raison de la nature clandestine des maquis et de leurs actions subversives. Si ces procès d’anciens combattants de la Résistance, bien que nombreux, passent dans un premier temps relativement inaperçus, les choses changent avec le déclenchement de la guerre froide en 1947 et l’isolement politique du Parti communiste, qui cherche à s’emparer de la question et à en faire un objet de mobilisation. Enfin, le début des années 1950 marque l’ouverture d’un troisième moment avec le glissement à droite du paysage politique, tandis que le Parti communiste cesse ses actions en faveur des « patriotes emprisonnés ». La campagne engagée par les formations les plus à droite pour l’amnistie des collaborateurs s’accompagne alors de l’instrumentalisation de certaines affaires impliquant d’anciens maquisards pour tenter de dénigrer la Résistance et les maquis. Les particuliers victimes de ce même genre de vols se montrent plus prudents, à la fois parce qu’ils continuent de craindre des représailles ou parce que leurs agresseurs ont présenté leurs actions comme des sanctions épuratrices. Commissaire de la République à Angers, Michel Debré rappelle ainsi la très grande difficulté qu’il eut à obtenir à l’automne 1944 des témoignages dans la région de Loches contre le « faux maquisard » Lecoz, dont il souhaitait l’arrestation. Debré avance deux explications : « soit les victimes des exactions de Lecoz n’avaient pas la conscience très nette au sujet de leur attitude sous l’Occupation, ou alors la terreur inspirée par Lecoz avait subsisté chez ceux qui refusaient de témoigne Plusieurs affaires démontrent clairement que derrière certains maquisards se trouvaient de véritables usurpateurs : les plaintes déposées contre leurs exactions étaient donc dans ce cas justifiées. Au lendemain de la Libération, une épuration des FFI et des FTP fut ainsi entreprise afin d’éliminer ceux qui avaient pu agir en totale indépendance et multiplier des actions criminelles à des fins personnelles. Elle s’inscrivait d’ailleurs dans la continuité des mesures adoptées au sein même des maquis à l’égard de toute personne accusée d’indiscipline et de dérives. Les maquis les mieux structurés organisaient en effet des « polices » et « tribunaux », qui se montraient particulièrement sévères contre tous ceux qui se livraient à des actions personnelles et ne respectaient pas la discipline militaire.L’exemple type du procès d’un faux maquisard fut celui du capitaine Lecoz devant le tribunal militaire d’Angers en octobre 1945. Délinquant condamné à de multiples reprises avant guerre (il totalisait trente-six condamnations en 1939), ayant travaillé pour la police allemande au début de l’Occupation, celui qui s’appelait en réalité Georges Dubosc dissimula son identité lors de son installation près de Loches au début 1944, se présentant, sous le faux nom de Lecoz, comme un ancien médecin militaire, recherché par les Allemands. À la tête du maquis qu’il crée au printemps 1944 et qui allait devenir l’un des plus importants de la région (deux cents hommes se trouvent sous ses ordres en août 1944, qui se sont pour la plupart laissés abuser en pensant s’engager dans un vrai maquis), Lecoz se comporte comme un tyran. L’acte d’accusation recense contre lui une trentaine de pillages et dix-huit assassinats commis entre juin et septembre 1944. Son procès, en raison de la longueur de l’instruction, ne s’ouvre qu’en octobre 1945 devant le tribunal militaire d’Angers. Rappelant que « la vraie Résistance s’était trouvée salie par les crimes du bandit », le commandant Livinec, occupant le siège du ministère public, réclame la peine de mort. Ne bénéficiant d’aucune circonstance atténuante, Lecoz est exécuté le 14 mai 1946 à la prison d’Angers....

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