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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

radio paris ment

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Sofira ne communique pas sur cette période aujourd'hui afin de cacher tous les liens avec Petain et Vichy et favorise le FN exemple l' heure d'ete créée en 1942 par la SNCF pour harmoniser les transports et communication dans l'Europe Nazie 

 

Elle est fondée le  sous le nom de SOFIRA (société financière de radio) pour réaliser les opérations financières qui ne sont pas possibles à l’administration d’État de la radio nationale, notamment prendre des participations dans les entreprises privées. Elle est un fer de lance de la guerre des ondes. En effet, en 1943, le gouvernement allemand crée à Monaco une radio, Radio Monte-Carlo, afin de relayer sa propagande vers le sud de la France. La société financière regroupe alors les participations françaises dans cette radio.

À la Libération, il est ajouté un D à sa raison sociale pour éviter toute contestation avec une autre société également baptisée Sofira. Cette holding permet à l'État de participer au capital (et de contrôler capitalistiquement) les principales stations périphériques : RMC (en 1944), Europe 1 (en 1954), Sud Radio (dès 1961). Seules les radios périphériques Radio Andorre et RTL resteront en dehors de la Sofirad.

Novembre1922, premières émissions de la première station de radio privée en France : Radiola. Elle prend le nom de Radio-Paris en 1924. L’État la rachète en 1933 et conserve le nom. Le 14 juin 1940 les Allemands entrent dans Paris. Le 17 juin Radio-Paris cesse d’émettre. En juillet 1940 sous l'heure d’été les services de propagande allemands en prennent le contrôle et la dotent de moyens financiers importants. Ses studios se trouvent au 116-118, avenue des Champs-Élysées, son annexe, l’Information permanente, est au 114. Durant l’occupation vont se succéder devant les micros de Radio-Paris des chanteurs populaires comme Tino Rossi ou Maurice Chevalier, et le réputé Grand Orchestre de la station donne de nombreux concerts.

 La convention d’armistice, qui entre en application le 25 juin 1940, prévoit, en son article 13, que : « Le Gouvernement français s'engage à veiller à ce que, dans le territoire à occuper par les troupes allemandes, toutes les installations, outils et les stocks militaires soient remis intacts aux troupes allemandes. Il devra en outre veiller à ce que les ports, les entreprises industrielles et les chantiers navals restent dans l'état dans lequel ils se trouvent actuellement, et à ce qu'ils ne soient endommagés d'aucune façon, ni détruits. Il en est de même pour les moyens et voies de communications de toute nature, notamment en ce qui concerne les voies ferrées, les routes et voies navigables, l'ensemble des réseaux télégraphiques et téléphoniques [.... » Et, en son article 14, que : « Tous les postes émetteurs de TSF se trouvant en territoire français doivent cesser sur-le-champ leurs émissions. La reprise des transmissions par TSF dans la partie du territoire non occupée sera soumise à une réglementation spécial. »

Un décret du 8 novembre 1942 reprend le titre de Radio-Journal dont la mission est redéfinie par un décret du 8 septembre 1942 : « Il est créé une rédaction du Radio-Journal de France dont la direction, sous l’autorité directe du secrétaire d’Etat à l’Information. 88 » La Radiodiffusion nationale s’efforce de rester proche de l’actualité quotidienne avec une équipe de reporters où on rencontre Jean Antoine, Alex Surchamp, Jean Masson, Pierre Brive, Jacques Breteuil, Paul Gilson, Jacques Pauliac, Jacques Sallebert, Paul-Edmond Decharme, Robert Beauvais Pierre-Jean Laspeyres. L’écoute des stations étrangères comme la BBC ou Radio Sottens est interdite, voire sévèrement sanctionnée en cas d’infraction établie. La remise aux municipalités des postes récepteurs – difficilement applicable - sera imposée par la loi du 10 novembre 1942. La radio, dans la zone Nord, est placée sous le contrôle de la Propagandastaffel que les occupants ont installée à Paris, 52, Champs-Élysées89. La ligne de démarcation qui coupe la France en deux inclut la puissante station en ondes longues d’Allouis, dont l’un des deux émetteurs de 450 kW sera affecté, à partir du 21 avril 1941, au brouillage de la BBC90. L’autre retransmet, sur la longueur d’onde de 1648m, de 7h00 à 21h15 le programme La voix du Reich91. De 20h15 à 22h un programme musical spécifique et, de 22h à 22h15, le bulletin d’information diffusé en zone nord sur le réseau d’émetteurs en ondes moyennes. En 1943, cet émetteur grandes ondes deviendra le relais du programme Deutschlandsender sous le nom de Deutsche Europasender West92.

Dans la capitale, la direction du nouveau Radio-Paris...allemand est assurée par le Dr. Alfred Bofinger, un professionnel qui a dirigé la station de Stuttgart d'où étaient diffusés, jusqu'à l'armistice, les messages de Paul Ferdonnet93. Radio Paris regroupe les stations d’État, Rennes et Radio Normandie et privées, le Poste Parisien et Bordeaux-Sud-Ouest. Une agence de presse, l'AFIP (Agence Française d'Information de Presse) est créée, à Paris, en octobre 1940 sous administration française et sous la double tutelle de la « Propaganda Abteilung » et de l'agence allemande d'informations DNB (Deutsche Nachrichten Büro). Ainsi encadré, le réseau radio de la zone nord, dont un émetteur d'Allouis en ondes moyennes assure aussi la couverture de la France du sud, doit dénoncer les adversaires du IIIè Reich conquérant : l'Angleterre (la « perfide Albion »), les juifs, les francs-maçons, les gaullistes, et, à partir de 1941, les Soviétiques et les Américains mais aussi exalter les succès du Reich et encourager la collaboration. Radio-Paris relaie la propagande de l'Etat français : la « Révolution Nationale » a sa tribune (« une initiative unique dans les annales de la radio ») : « nos malheurs proviennent des politiciens, de l'esprit politicien. Tout échouera si l'on laisse aux vieux renards, même repentis en apparence, les leviers de commande... Le triste passé est mort à jamais. Un monde nouveau est à créer…(94) » La collaboration française s’impose avec un zèle qu’affichent Jean Hérold-Paquis et Philippe Henriot(95) . Une rare voix allemande est entendue en 1941 qui établit la nécessaire relation d’une collaboration avec la doctrine nazie, celle du Dr Friedrich (Fred Daubmann) dans « Un journaliste allemand vous parle »(96) . Il y exprime sous forme d'éditorial la doctrine de l'occupant, c'est-à- dire le programme du Führer : « Examinons ensemble, auditeurs de Radio-Paris, ce que "Mein Kampf" contient d'immuable, et ce qu'il contient de momentané […] Le premier point du programme national-socialiste concerne l'unité ethnique de l'Allemagne ; le second vise à établir son unité morale et raciale ; un autre point concerne les clauses du traité de Versailles ; le quatrième point supprimait les écumeurs de l'épargne et les spéculateurs, fauteurs de guerre. Un autre point vise la destruction de la haute finance ; d'autres enfin, à l'amélioration du niveau de vie des masses ouvrières et la réconciliation des classes...

Accordant une grande importance à ce média de masse qu'est la radio, les autorités d'occupation veillent très tôt à ce que la radio de propagande qu'ils vont mettre en place sous leur contrôle puisse être entendue sur tout le territoire français dans de bonnes conditions. Ils réquisitionnent à cet effet le puissant émetteur du poste privé Le Poste Parisien qui est remis en service le 5 juillet 1940 ainsi que l'émetteur de l'ancien poste d’État Radio Rennes Bretagne PTT pour toucher l'Angleterre, suivi le 7 de celui de Bordeaux qui sont regroupés en réseau avec d'autres émetteurs de province pour diffuser le nouveau programme. Les studios des Champs-Élysées de l'ancien Poste Parisien, qui sont les plus modernes, luxueux et les mieux adaptés à recevoir orchestres et artistes, sont réquisitionnés et affectés à cette nouvelle radio placée sous la direction de la Propaganda-Abteilung Frankreich, organisme mis en place dès le 18 juillet 1940 par le commandement militaire allemand afin de contrôler et de censurer la presse écrite, la radiodiffusion, la littérature, le cinéma et l'ensemble des manifestations culturelles et bénéficie de larges moyens. Cette nouvelle radio, placée sous l'autorité du docteur Böhfinger, prend le nom de Radio-Paris afin de profiter de l'aura de l'ancienne première radio nationale d'avant-guerre et de créer une confusion volontaire dans l'esprit des auditeurs, destinée à faciliter le rôle de propagande que la Propaganda-Abteilung Frankreich entend lui faire jouer pendant toute la Seconde Guerre mondiale afin de convaincre les Français de collaborer avec les Allemands. Les moyens financiers importants de Radio-Paris lui permettent de proposer une programmation de grande audience, élaborée et distrayante, où les émissions musicales occupent une place prépondérante. Tino Rossi et Maurice Chevalier chantent à son micro et le réputé grand orchestre de Radio-Paris, dirigé par Jo Bouillon, participe au succès de la station. Cette radio allemande de propagande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes français. Parmi ses principaux orateurs, on peut citer Jean Hérold-Paquis, membre du PPF et du comité d'honneur de la Waffen SS, qui y débute une chronique militaire quotidienne le 4 janvier 1942 en la ponctuant chaque fois par le slogan : « Et l'Angleterre comme Carthage, sera détruite », René-Louis Jolivet, Robert de Beauplan, Jean Lousteau, Pierre Ducrocq, Alain de Berthois, Jean-Henri Azéma ou encore le milicien, puis secrétaire d'État à l'Information et à la Propagande (à partir du 6 janvier 1944)5, Philippe Henriot dans des éditoriaux bi-quotidiens à partir du 20 décembre 1943. À travers ses éditoriaux et ses émissions politiques, Radio-Paris diffuse une propagande en faveur de la collaboration et d’une Europe nouvelle. Ainsi, des journalistes allemands viennent s'exprimer au micro de Radio-Paris, comme le docteur Friedrich, qui débute en avril 1941 son émission Un journaliste allemand vous parle diffusée chaque dimanche à 20 h 45.

Le 27 avril 1941 est lancé le magazine hebdomadaire Les Ondes, qui donne dans le détail pour chaque journée les programmes de Radio-Paris et des reportages sur les vedettes parlant au micro.

 Une « guerre des ondes » s'engage avec Radio Londres au micro de laquelle la France libre dénonce en plusieurs langues la vraie nature de Radio-Paris. C'est cette collaboration qui a popularisé, avec la voix de Pierre Dac, la ritournelle « Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand » sur l'air de la Cucaracha, diffusée sur les émissions françaises de la BBC. Radio-Paris devient un symbole de la censure sous l'occupation allemande en France.

À compter de 1943 et du regroupement des services de la radio à Paris, Radio-Paris est la seule radio nationale française.

La Propaganda-Abteilung Frankreich met en place le 1er février 1944 une nouvelle radio de propagande d'information en continu, L'Information permanente, diffusée depuis l'émetteur de la Tour Eiffel sur la longueur d'onde (ondes moyennes) de 206 m (ondes moyennes), et dont la rédaction, qui dépend de Radio-Paris, s'installe au 114, avenue des Champs-Élysées.

 Le 28 juin 1944, Philippe Henriot, surnommé « la voix d'or », est abattu par la Résistance11.

 Dès août 1944, l'occupant allemand prépare la retraite de Paris face à l'avancée des Alliés. Radio-Paris vit ses dernières heures et son studio du 116-118, avenue des Champs-Élysées se désertifie. La plupart des vedettes de la station ont disparu dans la nature après avoir touché leur cachet et quinze personnes, dont le Dr Böhfinger, sont candidates pour fuir vers Baden-Baden, à l'invitation de Goebbels ; les autres décidant de se débrouiller. En ce matin du jeudi 17 août, Botto, l'homme à tout faire de Radio-Paris, brûle sans arrêt les archives de la station dont les flammèches s'abattent sur les Champs-Élysées. À 9 heures, un speaker allemand anonyme fait une dernière déclaration en français au micro de Radio-Paris dans laquelle il annonce la victoire finale de l'Allemagne grâce à une arme secrète. À 10 heures, une note de service avise les candidats au départ qu'ils doivent amener d'urgence leurs bagages au poste d'émission. Le matériel est emballé, tout est prêt, on paiera demain le personnel, à titre de précaution, dit-on. Radio-Paris cesse ses émissions le 17 août 1944 à 14 h 45. Le 18 août à minuit quinze, la station reçoit un coup de téléphone de son grand patron, le Dr Böhfinger, qui explique qu'il ne revient plus, que chacun doit se débrouiller comme il peut et qu'il faut partir d'urgence. À 7 heures du matin, Jean Loustau pleure dans la salle de rédaction et part dans une voiture de SS. Devant Radio-Paris, c'est l'émeute : le personnel, les artistes ont trouvé la porte close et la caisse vide ; à l'intérieur, c'est le pillage, les miliciens volent et revendent le matériel ; la grosse caisse de l'orchestre Jo Bouillon cherche en vain son instrument. Le chef du service de sécurité, Fischer, ivre-mort, tire à coups de mitraillette dans les studios d'émission. À 13 heures, Radio-Paris brûle, mais les pompiers éteignent le feu


 

La politique collaborationniste du Maréchal Pétain est expliquée par des ténors comme Jean Hérold-Paquis (et sa célèbre formule : L'Angleterre, comme Carthage, sera détruite !), ou le milicien Philippe Henriot. Ce dernier, surnommé « la voix d’or », remporte un vif succès lors de ses émissions quotidiennes ; ses talents d’orateur représentent un véritable danger pour la résistance ; son exécution est ordonnée; un commando du COMAC (Comité d’action militaire) dirigé par Charles Gonard, dit Morlot, l’abat le 28 juin 1944 dans ses appartements du ministère de l’Information, rue de Solferino. Un journaliste allemand, le Docteur Friedrich, donne également des conférences.

Août 1944, les Alliés approchent de Paris. Dès le 15, des journalistes et les cadres administratifs de la station plient bagages et se joignent aux convois allemands qui quittent la capitale. Restent sur place des miliciens et quelques soldats qui brûlent les archives et surveillent les installations techniques. Le 17 août Radio-Paris cesse d'émettre.

Un rapport fait état des évènements suivants : Le 21 août, le colonel Lizé envoie un groupe de FFI du 9ème arrondissement prendre possession des locaux de Radio-Paris. Jacques Magne et ses hommes empruntent une camionnette du Secours national et arrivent sur place vers 18h00. Dans les locaux de l'Information permanente, au n° 114, ils capturent quatre hommes, Piche, journaliste, Ancelot, rédacteur en chef, Maldague, traducteur, et Maupas, reporter, qu'ils remettent à la police. Des techniciens s'attellent aux premières réparations pour une remise en état des installations sous la protection vigilante des FFI; les Allemands occupent toujours, à deux pas de là, l'hôtel Claridge. Le colonel Lizé inspecte les locaux vers 20h30. Vers 1h00 du matin, le lieutenant Pierremain arrive avec l'ordre de diffuser à l'antenne l'appel à l'insurrection signé du colonel Rol-Tanguy. Faute de speaker, ce sont les FFI Jacques Gautier et René Delarue qui s'en chargent à partir de 3h00 et jusqu'à 9h00. De son côté, l'équipe de Jean Guignebert et de Pierre Schaeffer, qui a pris possession des studios de la RNF (Radiodiffusion de la Nation française) 37, rue de l'Université, lance son premier bulletin et appelle également les Parisiens à l'insurrection. Le 24 août, Radio-Paris cesse ses émissions.

Le rapport précise que Magne et ses hommes sont entrés au 114, avenue des Champs-Élysées, dans les locaux de l'Information permanente. Qui occupait les studios des 116-118 ?


 


 


 


 

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