Gironde : quand l’Ordre des médecins excluait "le métèque"

Déporté à Auschwitz et mort le 25 février 1945, le Dr Sabatino Schinazi pourrait être réhabilité par l’Ordre des médecins qui l’avait exclu.

À l’aube de ses 90 ans, Moise Schinazi, prisonnier des tourments de l’âge, ne sort plus guère de chez lui. Il parle avec des phrases courtes entrecoupées de longs silences durant lesquels il reprend son souffle et le fil ténu de ses souvenirs. Sa parole étouffée par le temps et la fatigue porte peu. Mais sa voix douce laisse parfois échapper des mots qui disent la colère qui sourd toujours en lui. Intacte. « Les salopards », murmure-t-il. L’accusation ne vise personne en particulier. Elle englobe tous ceux, nombreux, qui l’on Le docteur Sabatino SCHINAZI exerçait dans le quartier de Bacalan à Bordeaux Mais son rayonnement dépassait les limites de ce quartier populaire ou on l’appelait 'Le Médecin des pauvres » Bâclant connaissait avant-guerre une forte implantation industrielle. Avec l’occupation sous l’heure d'été de juin 1940 le bassin à flot était voué à une destinée stratégique La circulation dans cette zone portuaire était réglementé comme voudrait le faire des élus proches de cette mouvance de l 'époque dans nombreuse ville.mais sous le couvert d’écologie mensongère...Des laissez-passer étaient exigés pour différents métiers et les médecins s’étaient ériges en ordre sous la volonté du régime de Pétain qui décidèrent l’exclusion des médecins juifs Père de neuf enfants le Docteur était réduit à consulter à son cabinet et prendre des risques inconsidérés chaque fois qu 'une urgence se présentées afin de rendre au chevet de ses patients Le 26 juin 1942 sous l’heure d’été de la collaboration selon les ordonnances le Préfet sous la signature du collabo Papon avait signifié l’interdiction d'exercer « en France » Humour noir du collabo résistant papon qui autorise d'exercer à l’étranger. Puisque la veille arrêtée par deux gendarmes zélés Le docteur SCHINAZI prenait le chemin du camp de Mérignac antichambre d'AUSCHWITZ Le Docteur aurait pu se soustraire, fuir, mais il 'imaginait pas que sa famille pouvait et-re exposée aux représailles Les Allemands n’avaient pas dicté cette arrestation, mais encore conjoint de catholique le docteur était exclu des mesures d'internements Le 3 juillet sous l heure d'été la direction du camp établissait effectivement la liste de 14 personnes dans ce cas libérable Mr Papon collabo de conviction alors chargé des questions juives par une délégation préfectorale avait une occasion de mettre en œuvre ce que les Allemands réclamaient Non seulement ces victimes devaient figurer sur les listes noires dont le premier Robert GOLDENBREG de surcroît français transféré avec deux autres personnes à Drancy le 8 Juillet sous l’heure d’été de la SNCF

Dans la Résistance Le Dr SCHINAZI était depuis 1940 a la résistance Il aurait une liaison pour la filière de clandestin qui passaient de Bordeaux pour l’Espagne Ses fils aines Daniel et Sam avaient des la fin de 1940 saboté deux hydravions a hourtin Tous deux clandestin à partir de 1940 Ils connurent des destinées communes à des centaines de kilomètres de distance,la prison les barbelés, les convois et l’évasion Madame SCHINAZI n avait cesse d agir lors de l internement de son époux Elle obtient l’ouverture d'un dossier de radiation au fichier qui fut liquidé en fin 1943 mais elle prit peur et se réfugia avec ses enfants en Vendée Entre temps elle avait échoué dans une demande d'audience au Préfet Sabatier collabo notoire et admirateur de l heure d’été de 1942 de la zone libre.Sa demande pour aller a l Hôtel du Parc a Vichy reçu un mémorable message du dictateur français Pétain pour lui signaler qu il n'avait pas le temps de s'occuper de ce genre de problème... Le 25 novembre 1943 sous l heure d’été le docteur rencontra ses fils derrière les barbelés fut désigné pour Drancy.A  Auschwitz docteur LUBICZ Alexandre HERENWALD,Karl LANDSMAN et Pascal SNITTER ont vécu cote à cote pour peu de temps hélas Daniel SCHINAZI (+) transféré le 30 décembre 1943 s'évada en gare d’Austerlitz malgré les menottes Il allait échapper à une nouvelle rafle a Paris, connaître une vie errante, clandestine jusqu'à la libération Sam qui connut l’emprisonnement a Marseille à la suite d'une opération commando loupé a Perpignan devait se faire arrêter à Bordeaux par un agent double Condamné a Mort pour une série d’actes dont la confection de fausses cartes d identité avec son frère Il vit sa peine communié Déporté dans un convoi de résistant sous l heure d’été il réussissait a sauté du train à 200 km de la frontière se réfugier dans un monastère en Lorraine puis connaître un acheminement inespéré en Suisse Pour ne pas être remis entre les mains des autorités de Vichy Il réussissait a gagner le plaine du PO enneigé,envahie par des meutes de loups et les derniers détachement Allemands Il prit le chemin de l Adriatique avec un aviateur allié et rallia la 8eme armée Britannique