15 Janvier 2011
Maurice Papon
(Gretz-Armainvilliers,
3 septembre 1910
– Pontault-Combault,
17 février 2007)
est un homme
politique et haut-fonctionnaire
français, condamné en 1998
pour complicité de crimes
contre l'humanité pour des actes commis alors qu'il était
secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942
et 1944,
sous l'occupation allemande. Cette affaire judiciaire a commencé en
1981, après que Maurice Papon eut été ministre
du budget dans le gouvernement
Barre.
Préfet
de police en mars 1958, il a également été impliqué dans la
répression sanglante de la manifestation
du 17 octobre 1961 organisée par le FLN,
et dans celle du 8 février 1962, organisée pour protester contre
l'O.A.S., connue sous le nom de l'affaire
de la station de métro Charonne.
Fils de notable, il passe une partie de sa jeunesse à
Gretz-Armainvilliers,
dans la maison familiale où il est né. Son père, Arthur Papon,
premier clerc à l'étude de Me Aulagnier, fonde la
Société française des verreries champenoises et sa mère
se consacre à son éducation. Maurice Papon a 9 ans lorsque son
père, de centre-gauche, devient maire de Gretz,
poste qu'il conserve jusqu'en 1937 et qu'il complète par celui de
conseiller général du canton
de Tournan-en-Brie et de président de ce même conseil en 1937
Après des études secondaires à Paris, au lycée
Montaigne et au lycée
Louis-le-Grand, Maurice Papon fait des études de droit et de
lettres, milite à la Ligue
d'action universitaire républicaine et socialiste aux côtés
de Pierre
Mendès France].
Il est introduit par son père auprès d'amis politiques députés,
très influents dans le parti radical : il est ainsi dans le
cabinet de Jacques-Louis Dumesnil, Ministre de l'Air dans les trois
gouvernements
Laval de 1931 à 1932.
1932-1933 : Service militaire ; 6 mois de formation au
peloton des élèves officiers de réserve de Saint-Cyr, puis
officier au 2e RIC, Régiment d'infanterie coloniale, à
la caserne des Tourelles à Paris, dans la compagnie d'instruction.
Il prépare le concours de l'Inspection des finances mais échoue.
Marié, père d'une petite fille, pour subvenir au besoin de sa
famille il se présente au concours de rédacteur au ministère de
l'Intérieur en 1935. Admis bien placé, il choisit une affectation
à Paris. Il est affecté à l'Administration départementale et
communale où il fait la connaissance de Maurice Sabatier alors
directeur adjoint. Il est rapidement détaché auprès de François
de Tessan, secrétaire d'Etat dans les 2 gouvernements Léon
Blum et deux gouvernements Camille
Chautemps. Puis il réintègre l'Administration départementale
et communale.
en septembre 1939
au 2e
régiment d'infan
Il publie des articles dans Le peuple de la Brie dont le
directeur politique est François de Tessan. Ce dernier lui avait
confié l'examen des questions marocaines. Il écrit aussi dans Le
Jacobin en 1938 et 1939, Journal bimensuel des jeunes radicaux dont
coloniale à Brest, il s'occupe
d'intendance et s'ennuie. Il se porte alors volontaire pour le
proche Orient où opère le 2e R.I.C.. Il est envoyé à
Tripoli,
puis, pour les services de renseignement, il commande en mars 1940
le poste de Ras el Aïn,
où il étudie l'Islam.
Après l'Armistice, Maurice Sabatier qui, après avoir été préfet
en province, est devenu directeur de l'Administration départementale
et communale qui s'est repliée à Vichy, réclame sa présence. Il
est rapatrié en France pour raisons de santé en octobre 1940 et
rejoint son corps d'affectation en tant que sous-préfet de 1°
classe .
Quand Maurice Sabatier est nommé Secrétaire général pour
l'Administration en février 1941
il entraine Maurice Papon qui devient son directeur de cabinet[6]..
Maurice Papon est nommé le 1er février
1942 secrétaire général de la préfecture de la Gironde,
à Bordeaux, en
zone occupée.
En janvier 1942, à la Conférence
de Wannsee, les nazis avaient mis au point les grandes lignes de
l'extermination des
Juifs d'Europe. En France, le premier convoi de déportés
quitta la France en mars 1942 (voir Chronologie
de la collaboration de Vichy dans le génocide des Juifs) mais
l'intensification des déportations fut consécutive à un voyage de
Reinhard
Heydrich en France en mai 1942 et aux accords Bousquet,
Secrétaire général de la police du régime de Vichy et Oberg,
chef supérieur des SS et de la police allemande en France, pour la
collaboration de la police française à la déportation des Juifs
étrangers.
En région parisienne, la rafle
du Vel d'Hiv débuta le 16 juillet 1942. En dehors de la région
parisienne, la plus importante concentration de Juifs était en
Gironde, avec 1 884 Juifs recensés et 3 000 avec les
départements limitrophes. Les préparatifs s'effectuèrent à
partir du 2 juillet sous la direction du nouveau secrétaire général
à la préfecture, du chef de service des questions juives, Pierre
Garat et du capitaine SS Doberschutz. Les rafles de Bordeaux
débutent le 15 juillet et durent deux jours. 171 personnes font
partie du premier convoi de Bordeaux vers Drancy
L'un des enjeux
du procès Papon, en 1997, a été de déterminer les
responsabilités exactes des différents intervenants et en
particulier celles de l'accusé. Maurice Sabatier a le titre de
préfet régional. Maurice Papon est directement sous ses ordres et
chapeaute cinq divisions de la préfecture et un Service des
questions juives, pour lequel il a la délégation de
signature
Ce service, dirigé par Pierre Garat, est en charge d'assurer la
partie administrative des décisions de la délégation régionale
du Commissariat Général aux Questions Juives, dont celles de son
SEC, Service d'Enquête et de Contrôle, c'est à dire la
gestion du fichier juif. Il ne dépend pas du CGQJ,
ni du SEC, il est en charge de les contrôler pour le compte du
préfet. On ne trouve pas trace d'un tel service dans aucun autre
département. De juillet 1942 à juin 1944, 12 convois transportent
de Bordeaux à Drancy, près de 1 600 Juifs qui seront ensuite
acheminés vers Auschwitz.
Parmi les 1 600 déportés, un certain nombre a été arrêté
en tentant de franchir la Ligne
de démarcation, alors que d'autres, établis en Gironde et dans
les départements limitrophes avaient été répertoriés par le
A partir de 1943 et surtout en 1944, Papon est en contact avec
des réseaux
de résistance appartenant à la famille que l'historien
Jean-Pierre
Azéma qualifie de vichysto-résistants, c'est-à-dire de
« Français qui ont dans un premier temps, cru en la
Révolution
nationale, ont souvent servi le régime, mais sont ensuite
entrés en résistance sans esprit de retour » Le degré
d'implication de Papon dans la Résistance a été une question
accessoirement débattue au procès de 1998 mais oublie de demontrer les jugements des Cours militaires sur la fausse resistance cree par VICHY et l'Administration du gouvernement
Il est incontestable que Papon a hébergé à plusieurs reprises
Roger-Samuel Bloch, un fonctionnaire juif radié et membre du réseau
Marco-Kléber, lié aux services de renseignement de l'armée de
terre
Il a également rendu des services au réseau
Jade-Amicol,Ce reseau tombera en Octobre 1943 vendu par un
viticulteur de Castillon la Bataille et il sera envoyé au vert du
cote de Sarlat(24).La Résistance sera mise a mal suite a la venue
de cette personne dans le sarladais. La cour militaire de Bordeaux
ayant juge cette affaire démontre le passe peu glorieux de la
résistance de Maurice Papon.Le reseau Jade Amicol travaillait pour
le compte de Intelligence
service jusuq'en 1943. Début juin 1944, c'est Roger-Samuel
Bloch qui conseillera à Gaston
Cusin, nommé par de Gaulle Commissaire
de la République, mais encore clandestin, à faire appel aux
services de Papon qui aidera Cusin pendant les trois mois précédant
et Cusin demande à Papon d'être son directeur de cabinet c'est le triomphe de la collaboration Bordelaise face aux resistants de la Gironde....et des Républicains Espagnols ....