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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Heure d été utilisée dans la solution finale suite aux accords de Wansee

Heure d été utilisée dans la solution finale suite aux accords de Wansee
Heure d été utilisée dans la solution finale suite aux accords de Wansee
Heure d été utilisée dans la solution finale suite aux accords de Wansee
Comment l'Heure d'été fut utilisée en 1942 pour la zone libre suite aux accords de Wansee sur les transports et communications dans l Europe Nazie
Ordre du jour ? L’organisation administrative, technique et économique de l’extermination des Juifs d’Europe.
 faut considérer que le changement d'heure fait partie de « tous les droits de la puissance occupante » mentionnés dans le troisième paragraphe de la convention d'armistice et dont le gouvernement français s'engage à faciliter par tous les moyens la mise en exécution avec le concours de l'administration française. Les choses ont été arrangées localement entre l'armée allemande et les autorités françaises se trouvant en place. On aurait pu
penser dans ces conditions que les rapports des préfets, source primordiale pour cette période, mentionneraient le changement d'heure consécutif à l'occupation des départements, mais ils ne le font que dans deux départements, et qui plus est dans la même région de tradition horlogère !
Le préfet du Territoire de Belfort envoie le 29 juin 1940 aux maires de son département une circulaire ainsi libellée : « A la demande des autorités militaires allemandes, j'ai l'honneur de vous faire connaître que l'heure allemande entrera en vigueur dans le Territoire de Belfort à partir de dimanche 30 juin 1940. Toutes les montres et pendules devront être avancées de 60 m » Quant au sous-préfet de Gex, lorsqu'il rend compte au préfet de l'Ain, le 13 juillet, de l'occupation de sa ville par les Allemands le 1er juillet, il précise que « l'officier allemand [de la Kommandantur dont il reçut la visite le 4 juillet suivant lui] demanda (...) de donner les
instructions nécessaires afin que l'heure d'été française soit avancée d'une heure (...). Ce désir [lui] fut confirmé, par une note écrite, dès le lendemain matin » .
C'est dans la presse locale, semble-t-il, que l'on peut obtenir le plus de renseignements possible sur le changement de l'heure de 1940. J'ai procédé à un sondage pour le département du Calvados qui possède un riche  II est donc naturel que la S.N.C.F., dès le 13 août 1940, s'inquiète de cette question Chargée d'établir l'horaire d'hiver au 6 octobre suivant,
elle propose au ministre des Communications, François Piétri, une solution toute simple au problème, à savoir le maintien de l'heure d'été (G.M.T. + 1) en zone non occupée, étant prévu que, dans la nuit du 5 au 6 octobre, en zone occupée les Allemands vont retarder les pendules d'une heure pour passer à l'heure d'hiver d'Europe centrale (G.M.T. + 1) : on aurait ainsi la même heure dans toute la France. René Claudon, directeur général des chemins de fer et des transports au ministère, soutient une mesure dont il estime qu'elle n'est ni « extraordinaire » ni « anormale », auprès du secrétaire général des Travaux et des Transports et, « afin d'éviter que la question ne soit posée à Vichy et réglée dans un sens différent, [il] propose de saisir le ministre [Piétri] de propositions concrètes ». Le secrétaire général ajoute même qu'« une liaison téléphonique serait préférable : il n'y en a que pour deux secondes pour exposer l'affaire au ministre si on veut éviter la dualité d'opinion ». Et le ministre, le 24 août, téléphone de Vichy son accord pour le maintien de l'heure d'été, accord que Claudon transmet
à la S.N.C.F. par lettre du 30 août. Un projet de décret pour le maintien de l'heure d'été (G.M.T. + 1) en zone non occupée est préparé, qui réaliserait donc l'uniformisation de l'heure entre les deux zones.  Bien que leur exclusion de la société et leurs persécutions aient en réalité déjà commencé depuis des années – boycott des commerces Juifs en 1933, Lois de Nuremberg en 1935, Nuit de Cristal en 1938… -, et que les premiers crimes de masse ont été perpétrés dès fin 1941 avec entre autre l’ouverture du camp de Chelmno, la conférence de Wannsee a pour but d’asseoir l’autorité de Heindrich auprès des différentes instances impliquées dans la Solution Finale. Organisée à la demande d’Himmler, cette réunion se révèle donc en réalité plus formelle que pratique. Si initialement, il était question de déporter les Juifs du Reich vers l’Est, voir même vers Madagascar, alors colonie française, l’entrée en guerre de l’Allemagne en 1939, la conquête de nouveaux territoires et la situation militaire sur les nouveaux fronts contraignirent les nazis à réviser leurs projets. Si moins de 200.000 Juifs se trouvaient encore en Allemagne lors de son entrée en guerre, l’invasion de la Pologne et ses près de deux millions de Juifs allaient contraindre Hitler à décider de leur extermination pure et simple, sans attendre la fin de la guerre. La « solution territoriale » céda dès lors la place à la « solution finale », qui allait s’intensifier massivement dès le mois de mai 1942.La « solution territoriale » céda dès lors la place à la « solution finale », qui allait s’intensifier massivement dès le mois de mai 1942.
Lettre d’Hermann Goering à Reinhard Heydrich, 31 juillet 1941.
« Je vous charge par la présente de prendre toutes les mesures préparatoires nécessaires du point de vue organisationnel, pratique et matériel pour une solution globale de la question juive dans la sphère d’influence allemande en Europe. Là où ces dispositions touchent à la compétence d’autres instances gouvernementales, leur participation doit être requise. Je vous charge en outre de me soumettre sous peu un plan d’ensemble des mesures organisationnelles, pratiques et matérielles nécessaires pour mener à bonne fin la solution finale souhaitée de la question juive. »A Wannsee, autour de la table et sous la présidence de Reinhard Heydrich, Josef Bühler, gouverneur-adjoint de Pologne, Roland Freisler, du ministère de la Justice, Otto Hoffmann, chef du RSHA, Gerhard Klopfer et Friedrich Wilhelm Kritzinger, secrétaires à la chancellerie du parti nazi et à la chancellerie du Reich, Rudolf Lange et Karl Eberhard Schöngarth, de la SiPo et du SD, Georg Leibbrandt et Alfred Meyer, du ministère des territoires occupés de l’Est, Martin Luther, du ministère des Affaires étrangères, Heinrich Müller, chef de la Gestapo, Erich Neumann, représentant les ministères de l’Économie, du Travail, des Transports et de l’Armement, Wilhelm Stuckart, représentant du ministère de l’Intérieur qui fut à l’origine des Lois de Nuremberg et jadis en charge de la politique juive, et enfin Adolf Eichmann, chef du bureau des Affaires Juives de la Gestapo, chargé de rédiger les notes de la conférence. Une trentaine de copies du compte-rendu de cette réunion seront édités à l’époque, dont une seule parviendra jusqu’à nous, découverte en 1947 par Robert Kempner dans les archives de Martin Luther.Pour l'extension de la Solution finale aux pays occupés ou satellites, Heydrich souhaite que le ministère des Affaires étrangères prenne contact avec les autorités locales concernées. Il ne craint aucune difficulté en Slovaquie ou en Croatie, prévoit l'envoi d'un représentant en Hongrie, un contact avec le chef de la police italienne mais s'attend à des problèmes pour la déportation des Juifs dans la zone du régime de Vichy avec la zone libre , y compris les possessions françaises d'Afrique du Nord n étant pas a l heure de Berlin ...Les chemins de fer, la banque centrale, les organes civils d’occupation à l’Ouest, la diplomatie, l’administration civile des territoires occupés, les gendarmeries allemande ou étrangères, tous contribuèrent activement à l’Holocauste.La « solution finale » sollicitait des forces matérielles considérables – dont l’indispensable réseau de transports – et ponctionnait une main-d’œuvre précieuse, ce qui aurait justifié de modifier les conditions pratiques de la déportation et de l’extermination. Quand Vichy s'appuyait sur les PTT pour surveiller les Français De 1940 à 1944, alors que les Français vivent le pire, Vichy invente un outil diabolique: le Service des contrôles techniques, SCT, chargé de surveiller les Français à travers leurs correspondances et leurs communications téléphoniques. Rapidement, cet organe ultrasecret de surveillance sert à des fins policières: identifier les dissidents, repérer les ennemis de l’État et faire la chasse aux juifs.En effet, les cadres supérieurs des PTT se mettent souvent dans la position de «l’ingénieur rédempteur qui va aider le pays à entamer l’effort de redressement national dont il a tant besoin». Dans cette construction pyramidale, chacun a un statut et un rôle fixés, une contrainte mais aussi une sécurité. Le subordonné dépend de son supérieur qui donne ses instructions, sanction ou récompense, dont va dépendre sa carrière Favorable à une collaboration loyale avec l’Allemagne, Berthelot s’oppose avec vigueur aux premières actions de résistance qu’il estime manipulées par l’étranger et qu’il considère comme autant de saboteurs en puissance d’une administration fragile. L’ampleur des réformes exposées, les contraintes que fait peser l’occupant, l’attitude autoritaire des dirigeants des PTT accentuent le malaise du personnel qui commence à se poser des questions.
Berthelot va négocier pour l harmonisation de l'Heure d'ete dans la zone libre en Mars 1942 avec la zone occupée a la demande de la SNCF conformément aux accords de wansee de juillet 1941...L’administration des PTT connaît une situation très particulière puisque le ministre est en résidence à Vichy et l’administration, sous forme de secrétariat général, est à Paris. Pour ce qui concerne la poste, la tutelle allemande est effectuée par l’Armeefeldpostmeister 51, rue d’Anjou à Paris. Les télécommunications sont sous contrôle allemand du HONAFU, commandement des transmissions de l’armée allemande qui dirige, en province, 17 organismes régionaux Feldnachrichten Kommandanturen (FNK). C’est le HONAFU qui passe commande aux PTT des matériels et des services dont ils ont besoin.À Nancy, le responsable de la police française a l’idée de demander au directeur des PTT de la ville d’utiliser les facteurs pour informer les autorités de tout élément suspect. La demande remonte à Paris où le secrétaire d’État aux Communications, qui donne son accord par un courrier du 26 septembre 1942, précise qu’il donnera les instructions utiles pour que les postiers informent les autorités: «Chaque fois qu’au cours de leur tournée, ils constateraient des faits bizarres tels que : présence d’individus aux environs d’ouvrages d’art ou dans la forêt, de bicyclettes abandonnées, etc». Ainsi, chaque postier en ville ou à la campagne a le devoir de se transformer en informateur de la police, à un moment critique où la Résistance monte en puissance.fin de répondre aux craintes du gouvernement allemand qui estime estime en 1942 sous l Heure d'ete que le rétablissement des relations entre zone libre et zone occupée «favorise l’échange de renseignements sur les opérations en cours», le secrétariat général des PTT propose que soient centralisées à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et Perpignan toutes les correspondances à destination de pays étrangers. Une mesure destinée à s’assurer qu’aucun courrier ne passe entre les mailles du contrôle postal. Pour donner plus de poids à cette proposition et séduire son interlocuteur allemand, le rédacteur français écrit: «Pour donner plus d’efficacité au contrôle, tout en allége ant le travail des commissions, les Kommandanturs pourraient également être habilitées à examiner le courrier pour l’étranger et à opposer un cachet de garantie".

Pour prendre la mesure du malaise des employés, on lira cette écoute téléphonique de deux d’entre eux parlant de, devinez quoi, mais des écoutes téléphoniques, sans se douter, bien sûr, qu’ils sont eux-mêmes écoutés et enregistrés. La conversation a lieu entre O..., receveur des PTT à Navarreux, et son collègue (et ami sans doute), le directeur des PTT de Pau. Le premier commente la qualité de la liaison téléphonique entre M. de Brinon, ambassadeur de France auprès des Allemands à Paris, et les ministères à Vichy. « – On entend maintenant très bien, même avec tous ces braillons intermédiaires qui sont à l’écoute en dérivation et qui diminuent l’intensité. J’ai entendu M. de Brinon qui disait qu’il va encore en parler au ministre des Communications pour avoir un circuit parfait. Il faut vous attendre à ce que l’on vous parle encore de cela d’après ce que M. de Brinon a dit.

Et le postier de Navarreux, visiblement en verve et à cent lieues de se douter qu’il joue peut-être sa carrière, aborde le sujet des interceptions du courrier postal.

O. – J’ai reçu votre mot pour communiquer les correspondances pour le contrôle postal. J’en ai envoyé et ils ont commencé à me les renvoyer sous enveloppe close, mais c’est dangereux pour nous, cela.

Pau. – Ne vous inquiétez pas, nous sommes couverts.

On imagine l’inquiétude du responsable de Pau face aux bavardages de son collègue. Sa réponse laconique peut lui permettre d’espérer que la conversation va aborder des sujets moins sensibles. Mais O... est lancé et plus rien ne l’arrête.

O. – Car ça se voit fort que ça a été ouvert, ce n’est pas fait proprement, il y a des bavures sur l’enveloppe. Enfin c’est tout à fait visible... ils [les destinataires de ces lettres nda] vont s’en apercevoir et ils pourraient penser que cela vient de nous. Tout le monde doit faire son métier, d’accord, mais ils pourraient le faire proprement, car, du point de vue postal, nous serons soupçonnés et critiqués...Pau. – Ne vous inquiétez pas, nous sommes couverts.»Le 31 août 1942, le secrétariat d’État aux Communications s’adresse à tous les directeurs régionaux, départementaux et aux ingénieurs en chef régionaux des PTT. Ce courrier est envoyé suite à plusieurs rapports signalant qu’en réponse à des plaintes d’utilisateurs, des mentions d’interceptions «officielles» avaient été faites. La note rappelle donc d’entrée que « le fonctionnement, les activités et les procédés qu’utilisent ces organismes doivent être entourés du secret le plus absolu». La note concède ensuite que des incidents comme des pertes, des retards, des lettres mal refermées entraînent des réclamations. Pourtant: «On ne saurait admettre que les renseignements fournis aux réclamants, à la suite des enquêtes administratives, laissent plus ou moins deviner l’activité des services des Contrôles techniques». Et la note, signée Di Pace, secrétaire général des PTT, conclut que toute indiscrétion sur ce sujet sensible sera considérée comme une violation du secret professionnel et punie avec vigueur21. En 1942, l’expression «punie avec vigueur» peut légitimement faire peur.

Heure d été utilisée dans la solution finale suite aux accords de Wansee
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