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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Hulot et le retour de la cagoule dans le développement durable de l'escroquerie républicaine

Hulot et le retour de la cagoule dans le développement durable de l'escroquerie républicaine
Hulot et le retour de la cagoule dans le développement durable de l'escroquerie républicaine
Hulot et le retour de la cagoule dans le développement durable de l'escroquerie républicaine
Hulot et le retour de la cagoule dans le développement durable de l'escroquerie républicaine

La Cagoule

La symbolique

Certains groupuscules ralliés au CSAR (Comité secret d'action révolutionnaire), comme les Chevaliers du Glaive à Nice, utilisent la symbolique et le costume du Ku Klux Klan (dont la cagoule) lors de la cérémonie d'initiation du futur membre, ce qui vaudra à l'organisation secrète terroriste, d'être surnommée la Cagoule par les monarchistes. Le mouvement calque sa structure sur celle de l'armée : cellule, unité, bataillon, régiment, brigade, division. Le secret et le cloisonnement sont la règle.

 

Le principal dirigeant de la clandestine OSARN (Eugène Deloncle) est lui-même bien intégré dans le monde des affaires : polytechnicien, ingénieur-expert à la cour d’appel de Paris, directeur de la Caisse hypothécaire maritime et fluviale, membre du Comité central des Armateurs de France, membre du comité technique du bureau Veritas, administrateur des Chantiers de Penhoët et d’une dizaine de sociétés industrielles…

Le meilleur ami de Deloncle se nomme Eugène Schueller, fondateur de la société L’Oréal, financeur principal de la Cagoule ; il accueille dans son bureau les réunions de direction de celle-ci. Sa fille Liliane se mariera avec André Bettencourt (17 ans en 1936), un des activistes de la Cagoule.

Jacques Lemaigre Dubreuil, patron des huiles Lesieur, de Maroc-Presse et propriétaire de gros placements au Printemps finance la sortie du journal national.

Parmi les 200 familles, notons encore les parfums Coty, les ciments Lafarge, les peintures Ripolin, Louis Renault…

Lorsque les renseignements généraux et la police judiciaire enquêteront sur la Cagoule, après sa tentative de coup d’Etat (automne 1937), ils concluront en 1938 que les grandes entreprises françaises finançaient ce groupe terroriste fasciste.

 

Parmi les dirigeants patronaux, responsables de la Cagoule, notons sans nous y attarder :

le comte Robert Jurquet de la Salle, grand patron de la Société des cafés Debray, par ailleurs secrétaire général de l’UCAD et acteur du Cercle du Grand Pavois qui agit pour un rapprochement avec l’Allemagne nazie.

Jacques Duge de Bernonville, ami de Deloncle, secrétaire général de la Compagnie des consommateurs de pétrole(société qui regroupe en particulier les Compagnies de chemin de fer, les messageries maritimes et les Chargeurs réunis pour leurs achats de carburant).

Pierre Parent, administrateur de l’Union des Mines et vice-président de la Compagnie des Phosphates de Constantine.

L’O.S.A.R.N. a des ramifications dans l’armée et les services de renseignements, elle est d’ailleurs organisée comme une véritable armée de 40.000 membres incluant de nombreux héros de 14 et de jeunes qui les admirent. Au niveau international, la Cagoule exporte des armes à travers la frontière et la Méditerranée pour aider Franco au cours de l’Alzamiento Nacional et exécute les deux frères Carlo et Nello Rosselli, à Bagnoles-de-l’Orne, pour le compte de Mussolini.

Le meilleur ami de Deloncle se nomme Eugène Schueller, fondateur de la société L’Oréal, financeur principal de la Cagoule ; il accueille dans son bureau les réunions de direction de celle-ci. Sa fille Liliane, impliquée dans plusieurs scandales de corruption et de fraudes fiscales, est la première fortune de France, la femme la plus riche du monde, la neuvième personne la plus riche du monde avec une fortune estimée à 30 milliards de dollards US. Elle se mariera avec André Bettencourt (17 ans en 1936), un des activistes de la Cagoule.



 

LAFARGE

A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la société Lafarge, qui s’est hissée au premier rang des cimentiers français, est encore une “affaire de famille” : ses onze principaux actionnaires sont tous plus ou moins alliés aux Pavin de Lafarge, propriétaires de fours à chaux en Vivarais depuis 1749. Le président de la société, intronisé en 1928 (et qui le demeure jusqu’en 1947), Jean de Waubert, surnommé le “roi soleil”, n’est-il pas le gendre de Joseph Pavin de Lafarge, le plus gros portefeuille en actions du groupe Le trust “familial”, société anonyme depuis 1919, pratiquant la concentration horizontale, a atteint le seuil d’une société multinationale : ses activités s’étendent sur trois territoires distincts. En France, le groupe dispose de dix usines. En Afrique du Nord, ses entreprises sont implantées en Algérie et au Maroc. Enfin, en Angleterre, la société a développé une filiale, la Lafarge Aluminous Cement qui étend ses affaires dans l’empire britannique. L’usine-mère de la société, située entre Le Teil et Viviers, au lieu-dit La Farge, fait travailler, en 1939, 433 ouvriers. Avec des méthodes qui tiennent du “paternalisme théocratique” (suivant l’expression de Léon Dubois), Lafarge entend contrôler ses salariés. A côté des bas-salaires (à la tâche, le plus souvent), dans un bain de cléricalisme, Lafarge offre logements, magasins d’usine pour l’alimentation, écoles profession- nelles et confessionnelles… Ce “paradis social” étend ses ramifications dans les associations sportives. La Société libre des joueurs de boules (créée en 1901) inscrit ses objectifs dans ses statuts : “Encourager et développer dans toutes les localités où habitent les ouvriers et employés de la société J. et A. Pavin de Lafarge un sport moral, hygiénique et loyal”Les directeurs d’usine disposent d’une assez large autonomie pour faire respecter l’esprit de l’entreprise. L’ingénieur qui dirige l’usine du Teil, Camille Etorre, est un directeur de combat. La décennie qui vient de s’achever a été marquée par d’intenses luttes sociales. Les grandes grèves de 1936 et le souffle du Front populaire ont ébranlé le système. Lafarge doit concéder des augmentations de salaires et accepter l’implantation d’un puissant syndicat CGT. Ce recul patronal se prolonge sur le terrain politique : en 1937, Henry de Lafarge est battu au Conseil général (canton de Viviers) par le député socialiste Edouard Froment grâce au désistement au deuxième tour du candidat communiste, Jacques Bonnet, dit “le grand Jacques” (5). Du 27 décembre 1937 au 9 avril 1938, les patrons de Lafarge affrontent et brisent une nouvelle grève. Le directeur tient sa revanche. Les délégués syndicaux (notamment les deux responsables cégétistes de l’entreprise, Jean Garnier et Adrien Soubeyran) (6) et douze “meneurs” sont licenciés sur le champ, suivis bientôt de deux cents salariés. Seul le syndicalisme CFTC, fortement inféodé à l’entreprise par Ettore, subsiste. Plus inquiétant : le PPF de Doriot prend pied dans l’usine et le chef fasciste est invité au Teil en février 1938 Après la défaite de juin 1940, Lafarge replie son siège social et administratif en zone non occupée, à Viviers, en Ardèche, à proximité immédiate de l’usine-mère. Acquis au pétainisme, les patrons de Lafarge entrent dans la voie de la collaboration économique. Le ciment est un produit stratégique et les forces d’occupation allemandes en deviennent de gros consommateurs. En juin 1941, le conseil d’administration déclare : “Après les jours tragiques de 1940 qui virent la France terrassée et vaincue (...), la vie continue et notre devoir à tous est de travailler (...). Si nous savons nous grouper autour de notre chef (le maréchal Pétain) et nous consacrer à notre tâche, l’avenir nous appartient” (8). Lorsque les forces allemandes occupent la zone sud, Jean de Waubert et son équipe regagnent le siège parisien, au 38 rue de Tokio (9). La construction du mur de l’Atlan- tique représente de grosses commandes. Mais l’évolution de la situation après le débarquement allié en Afrique du Nord (8 novembre 1942), et surtout après Stalingrad (février 1943), commande la prudence à la direction générale. L’intérêt du groupe n’est-il pas de se ménager des relations dans les différents camps ? A cette date, les usines de la filiale anglaise sont placées sous séquestre par les autorités britanniques, celles situées en Afrique du Nord tombent sous la tutelle alliée, les usines françaises pour leur part sont confiées aux bons soins de leurs directions locales. Il s’agit de continuer à faire des affaires quitte à adopter des stratégies diversifiées. Tandis que Jean Fargier et Pierre Richaud, à la direction de l’unité

de Couronne, près d’Angoulême, généralisent la fraude sur la production destinée aux Allemands en complicité avec le syndicat CGT clandestin, la situation se présente d’une manière très différente en Ardèche . “Le conseil d’administration de Lafarge semble avoir essentiellement cherché le profit en fournissant les contingents imposés par les autorités allemandes”, note en 1946 le préfet de l’Ardèche en commentant l’évolution de la production de ciment dans le département durant les années de guerre. Au Teil, la direction locale souscrit aux Comités sociaux de Vichy et le paternalisme de Lafarge se déploie de plus belle avec la pénurie de nourriture. En 1941, extension des jardins ouvriers, distribution du lait de la ferme de l’entreprise - hors rationnement - aux enfants des écoles ; en 1942, installation d’un moulinet dans le Rhône afin de permettre aux ouvriers de pêcher du poisson . Cependant, à partir de 1942, le rendement horaire des ouvriers cimentiers diminue, résultat des bas-salaires et des privations imposées à ces travailleurs de force. La propagande pro-allemande du PPF ne fait pas défaut dans l’entreprise ardéchoise. Le commissaire de police du Teil signale au préfet de l’Ardèche, en mai 1943, une réunion de recrutement de la LVF où “une dizaine de travailleurs nord-africains” de Lafarge, “volontaires”, viennent souscrire un engagement pour partir sur le front de l’Est . La presse communiste locale, dans les mois qui suivent la Libération, dénonce les agissements du parti doriotiste

LE SEQUESTRE ET LA “GESTION PATRIOTIQUE” DE LAFARGE (septembre 1944 - avril 1947)

Au début du mois de septembre 1944, les résistants ardéchois demandent donc très vite des comptes à Lafarge. Le programme du CNR que les responsables départementaux ont le désir de voir appliquer indique la voie à suivre : il faut relancer l’économie du département, poursuivre l’effort de guerre, épurer et rendre la justice, restituer à la nation ses richesses. Une enquête est diligentée immédiatement par la commission économique du Front national de libération, proche d’un PCF en pleine ascension. Les autres courants de la Résistance ardéchoise (les MUR) rejoignent cette ligne : en 1945, FN et MUR convergent en Ardèche dans une organisation unitaire, le FURF qui soutient le séquestre. L’inspection du Travail, toujours en place dans l’administration provisoire du département, se joint à la démarche L’homme-clé de la situation est Raphaël Evaldre. Cet ingénieur des mines, ancien administrateur d’une société belge, a refusé la collaboration avec les Allemands. Réfugié en Ardèche, il a rejoint les rangs de la Résistance (où il est connu sous le pseudonyme d’Antoine). Membre du comité directeur du FN, il ne fait pas mystère de son appartenance à la direction fédérale du PCF et de ses relations privilégiées avec la CGT . Dans la première quinzaine de septembre 1944, Evaldre, accompagné de l’inspecteur du Travail, se rend auprès de la direction de l’usine du Teil. L’entrevue avec Camille Ettore est longue et orageuse. Le directeur local de Lafarge n’entend pas avoir à rendre des comptes. Le 19 septembre, accompagné de Gaston Chizat  qui représente l’UI CGT Drôme-Ardèche, Evaldre propose à l’assemblée des travailleurs de l’entreprise la mise sous séquestre de l’usine du Teil. Dans la résolution adoptée à l’unanimité, les personnels font “le serment solennel de rester unis pour faire de l’usine une entreprise modèle où le travail sera à l’honneur, où chacun étant payé selon ses mérites, travaillera au maximum de ses moyens”. Le directeur de l’usine, Ettore, et son adjoint, Benoit, sont mis à pied et chassés de l’entreprise . Le CDL de l’Ardèche présidé par le militant socialiste (SFIO) Jean Beaussier relaie l’initiative du séquestre. Le 27 septembre 1944, le préfet Robert Pissère qui vient de succéder à “Loyola”, le “chargé d’affaires préfectoral” de la Libération (Jacques Méaudre de Sugny), intervient, suspend par arrêté les onze principaux actionnaires de la société Lafarge et placé sous séquestre leurs entreprises. Raphaël Evaldre, sur proposition de la CGT, est officiellement désigné comme administrateur-séquestre. Le 6 octobre, Yves Farge, commissaire de la République à Lyon, confirme par un nouvel arrêté l’ensemble de ces mesures Le 28 mars 1947, l’arrêt du Conseil d’Etat est rendu : les mesures administratives prises en septembre 1944 sont toutes annulées, le séquestre levé. Les salariés de Lafarge éprouvent alors un désarroi certain et des dissensions éclatent. Le Conseil d’Etat n’ayant pas été épuré à libération blanchie une entreprise Pétainiste et membre de la Cagoule

 

Des affiches anonymes couvrent les murs de l’usine, accusant les militants du syndicat de pousser les ouvriers à la grève, à la misère. La CGT s’efforce de relancer la combativité ouvrière. Lors de sa première visite à l’entreprise, le 4 avril, le représentant de la direction centrale est accueilli au son de la corne et par un débrayage de trois quarts d’heure, suivi d’un rassemblement devant le siège du comité d’entreprise (31). Les protestations des élus du PCF (municipalité du Teil, conseiller général de Viviers) s’élèvent immédiatement, mais ce relais politique ne s’élargit pas. Le député communiste de l’Ardèche, Roger Roucaute, dépose en vain une proposition de loi projetant la nationalisation de Lafarge


 

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