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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Le Terrorisme sous Vichy ....

L'Affiche rouge est une affiche de propagande placardée en France par le régime de Vichy et l'occupant allemand, dans le contexte de la condamnation à mort de 23 membres des immigrée Francs-tireurs et partisans – Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI),résistants de la région parisienne, suivie de leur exécution, le 21 février 1944.
L'affiche comprend :
  • une phrase d'accroche : « Des libérateurs ? La Libération par l'armée du crime ! » ;
  • les photos, les noms et les actions menées par dix résistants du groupe Manouchian :
    • « Grzywacz – Juif polonais, 2 attentats »,
    • « Elek – Juif hongrois, 8 déraillements »,
    • « Wasjbrot (Wajsbrot) – Juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements »,
    • « Witchitz – Juif polonais, 15 attentats »,
    • « Fingerweig – Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements »,
    • « Boczov – Juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats »,
    • « Fontanot (Fontano) – Communiste italien, 12 attentats »,
    • « Alfonso – Espagnol rouge, 7 attentats »,
    • « Rajman – Juif polonais, 13 attentats »,
    • « Manouchian – Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés » ;
  • six photos d'attentats ou de destructions, représentant des actions qui leur sont reprochées.
La mise en page marque une volonté d'assimiler ces dix résistants à des terroristes : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits apportent de l'agressivité ; les six photos en bas, pointées par le triangle, soulignent leurs aspects criminels.
La Bibliothèque nationale de France conserve trois exemplaires de l'affiche dans deux formats différents dont les formats152 × 130 cm, et 118 × 75 cm1.
L'affichage partout dans Paris fut accompagné par la diffusion large d'un tract reproduisant :
  • au recto, une réduction de l'affiche rouge ;
  • au verso, un paragraphe de commentaire fustigeant « l’Armée du crime, contre la France »
Les dimensions de ce tract sont de 22 × 26 cm.
Cette affiche a été créée par le service de propagande allemande en France. Production et diffusion
L'affiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera l'origine étrangère de la plupart des membres de ce groupe, principalement desArméniens et des Juifs d'Europe de l'Est. Elle aurait été placardée au moment du procès des 23 membres du groupe Manouchian, affilié aux Main-d'œuvre immigrée. , Elle est placardée avant l'ouverture du procès, entre le 10 et le 15 février1944 mais pour Michel Wlassikoff, elle est placardée à partir du lendemain de l'exécution, le 22 février
Pour Adam Rayski, l'existence d'un procès public, et l'allégation selon laquelle les accusés auraient comparu dans une salle d'audience dans un grand hôtel parisien, est un « énorme mensonge de la propagande allemande et vichyssoise »
La chronologie proposée par Philippe Ganier-Raymond est tout autre : pour lui la séance de photographies et de tournage cinématographique à partir de laquelle a été constituée l'affiche a eu lieu le matin du 21 février et l'affiche est parue « un mois plus tard »11, c'est-à-dire « dans les premiers jours d'avril 1944 ». Mais cette chronologie est plus difficile à concilier avec la date du 11 février 1944, que l'Institut national de l'audiovisuel donne au document cinématographique « Deuil et appel à la répression après des attentats  terroristes Obsèques de trois gardes du GMR » 13, ainsi qu'avec les parutions clandestines qui mentionnent explicitement l'affiche rouge relativement tôt : le no 14 de mars 1944 des Lettres francaise et le tract publié par l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) en mars 1944 Jean Anouilh affirme pour sa part s'être inspiré de l'événement pour écrire son Antigone, créée au théâtre de l'Atelier le 4 février 1944_au_théâtre, mais il semble — s'il fait bien référence à l'Affiche rouge — qu'il commette a posteriori une erreur de chronologie, certaines sources indiquant que l'essentiel de la pièce avait été écrit dès 1942, à la suite de l'« affaire Paul Collette »
L'éditeur de l'affiche, non mentionné explicitement sur celle-ci, serait, d'après Michel Wlassikoff, le Centre d'études antibolcheviques(CEA), affilié au Comité d’action antibolchévique (CAA) organisme français créé dans le sillage de la LVF en juin-juillet 1941« épaulé par les publicistes des mouvements ultra et ceux du Ministère_de l'Information_(France)ministère de l'Information de Vichy ». Cependant, le film Les Faits d'armes de la semaine, réalisé par la société Busdac en 1944, qui contient sous forme cinématographique les mêmes images des hommes de l'affiche rouge dans la cour de la prison de Fresnes, appartient, pour Jean-Pierre Bertin-Maghit, à la catégorie des « films documentaires allemands », et non à celle des « films commandités par le gouvernement de Vichy »
L'affiche a été vue à Paris, à Nantes, et à Lyon Certains auteurs parlent d'une diffusion dans toute la France, par exemple Philippe Ganier-Raymond écrit en 1975 que « les murs de France se couvraient de quinze mille affiches », Claude Lévy, en 1979, que l'affiche « apparaissait sur les murs des plus petits villages de France » et la plaquette de l'exposition Manouchian tenue à Ivry en 2004, affirme que celle-ci fut « largement placardée sur les murs des villes et des villages français », ce qui n'est guère différent du tract de mars 1944 de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide qui parle d'un affichage « sur les murs de toutes les villes et villages de France mais qui, pris à la lettre, constituerait un tirage supérieur à 15 000 exemplaires.
Réception et influence
Les visages des résistants suscitent la sympathie et l'admiration. De nombreux anonymes déposent des fleurs au pied des affiches et collent des bandeaux sur lesquels on peut lire : « Oui, l’armée de la résistance », « Morts pour la France », ou « Des martyrs ».
Témoignage de Simone de Beauvoir : « À Paris, les occupants ne collaient plus d'« Avis » aux murs; cependant ils affichèrent les photographies des « terroristes étrangers » qu'ils condamnèrent à mort le 18 février et dont vingt-deux furent exécutés le 4 mars : malgré la grossièreté des clichés, tous ces visages qu'on proposait à notre haine étaient émouvants et même beaux ; je les regardai longtemps, sous les voûtes du métro, pensant avec tristesse que je les oublierai. » (La Force de l'âge, p. 649)
Liste des membres du groupe Manouchian exécutés Des Personnalités contre les attentats. Les affiches de propagande « anti-terroristes » ont un but au départ, qui est de détourner l’opinion de la voie de la rébellion. Dans une affiche-texte d’octobre 1941 (fig II.1.1), peu après les assassinats d’officiers allemands, Pétain appelle au calme et à « faire cesser la tuerie ». Pour cela, il faut que chaque Français fasse son devoir, en aidant les autorités à trouver les coupables, car des otages risquent d’être fusillés. C’est à la fois un devoir
un moral (aider la police et sauver des innocents), et également une sorte de chantage : « si vous n’aidez pas à l’arrestation des assassins, non seulement vous êtes complices, mais en plus, vous laissez mourir cinquante innocents ! » Le Maréchal Pétain évoque également l’armistice signée quelques mois plus tôt : elle signifie l’arrêt des combats, et il faut la respecter. En bon militaire, il désapprouve ceux qui refusent la défaite et l’Occupation, et voudrait que tous les Français respectent ce traité. Cependant, les actions contre des officiers allemands ne font que commencer : elles débutent le 21 août 1941 avec l’assassinat de l’enseigne de vaisseau Moser à la station de métro Barbès-Rochechouart à Paris, qui entraîne la mort de cent otages, en majorité des prisonniers. Le rôle de Pétain est de ramener les brebis égarées dans la légalité, et de faire cesser le massacre d’otages innocents : pour cela, il décide le 25 octobre 1941, donc trois jours après le discours de l’affiche, de se présenter lui-même comme otage. Les Allemands, qui n’ont pas envie d’accepter le chef de l’Etat Français en sacrifice, arrêtent pour un moment les exécutions d’otages ; en échange de quoi Vichy se chargera de la répression des terroristes. Encore une fois, Pétain joue au martyr pour arriver à ses fins. Marcel Cachin, ancien membre du P.C.F., affirme également sur une affiche du Parti Ouvrier et Paysan Français (P.O.P.F.) de 1941 (fig II.1.2) (rééditée en 1942) avoir « toujours détourné [ses] camarades » des attentats. C’est encore un argument d’autorité qui est développé ici par la propagande affiliée à Vichy. On y voit une photo de Marcel Cachinavec l’inscription « Marcel Cachin contre le terrorisme », suivie de ses paroles et des commentaires du P.O.P.F. Cette affiche se base sur une déclaration de l’ex-communiste adressée au préfet de police de Paris, et dont les propos ont été sortis du contexte et détournés. Ici, on se sert de l’autorité morale qu’exerce Cachin sur les travailleurs, et notamment les communistes, pour les détourner du « terrorisme ». Ainsi, il vaut mieux, selon cette affiche, « œuvrer au redressement de la France », plutôt que s’engager dans des « aventures sans issues ». Cette affiche et cette affirmation discréditent Cachin aux yeux de ses camarades, qui l’excluent de la liste des chefs du P.C.F. Vichy et les Allemands gagnent par ce biais un argument-choc par l’entremise de cet ancien cadre communiste, contre les auteurs des attentats, soupçonnés d’être à la botte de Staline. Désavouer les Résistants.
Le gouvernement de Vichy et la collaboration Document 1 « Français! C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi, de sa part, aucun Diktat , aucune pression. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe (...) C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration. Ainsi, dans un proche avenir pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, améliorer le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d'occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire. (...) Je vous ai tenu jusqu'ici le langage d'un père; je vous tiens aujourd'hui le langage du chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France éternelle. »
Pétain, message du 30 octobre 1940.
Document 2 « J'ai l'intention de piller. A cette fin, je vais envoyer en France une série d'acheteurs disposant de pouvoirs exceptionnels qui, avant Noël, auront le temps d'acheter à peu près tout ce qu'on y trouve dans les maga-sins et les entrepôts. Je vais étaler tout cela dans les vitrines des boutiques allemandes, le peuple allemand pourra l'acheter. (...) Pour moi, la collaboration des Français n'a qu'un seul sens: s'ils fournis-sent tout, et de bon gré, jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus, alors je dirai que je collabore.
Goering, 6 août 1942.
document 3 · Statut des juifs (extrait) Nous, Maréchal de France, chef de l'Etat français, le Conseil des Ministres entendu, décrétons : article 2. L'accès et l'exercice des fonctions publiques sont interdits aux juifs. fait à Vichy, le 3 octobre 1940. Loi complémentaire · Art ler. Les ressortissants étrangers de race juive pourront, à dater de la promulgation de la présente loi, être interné dans des camps spéciaux par décision du préfet du département de leur résidence.
fait à Vichy, le 4 octobre 1940. Philippe Pétain.
Document 4 Déclaration du général SS karl Oberg. chef des services de sureté et de sécurité du Reich en France (16 avril 1943) « (...) après un contact avec M. Bousquet, secrétaire général de la police française (...) j'ai déterminé les principes représentants la base d'une coopération étroite entre la police allemande et la police française. Je me plais à constater aujourd'hui que ces principes ont contribué à rendre la lutte plus efficace contre les forces que nous considérons comme nos ennemis (...) Pour faire face à leurs obligations la police allemande et la police française ont à lutter contre des adversaires communs. (...) Il est de leur tâche commune (...) de combattre avec tous les moyens dont elles disposent, les attaques des communistes, terroristes, des agents étrangers et des saboteurs. » (rappel :Janvier 1943. Création par Vichy de la « Milice ») Document 5 « Pour construire l'Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. (...) Je souhaite la victoire allemande, parce que sans elle, le bolchévisme demain s'installerait partout. »
Pierre Laval, 22 juin 1942
Document 6 Affiche française du gouvernement de Vichy 1943
En novembre 1941, La "Légion Française des Combattants" s'est élargie à de jeunes militants de la Révolution Nationale : elle est devenue la "Légion française des combattants et des volontaires de la Révolution nationale". Certains veulent alors durcir encore le mouvement. Il reproche à la Légion d'avoir "reçu des masses dont le seul lien était le hasard : le fait d'avoir combattu ne crée pas une solidarité. Il faudrait qu'en France on puisse organiser des milices." Il n'est pas le seul de cet avis et le S.O.L. (Service d'Ordre Légionnaire) naît en 1942. Plus tard, en janvier 1943, le S.O.L. se transforme en Milice.
Lorsqu'ils rejoignaient l'organisation dirigée par Joseph Darnand, les miliciens prononçaient un serment qui comporte les vingt et un points suivants.
« Contre la lèpre juive, pour la pureté française»
  1. Contre l'égoïsme bourgeois, Pour la solidarité française,
  2. Contre le scepticisme. Pour la foi,
  3. Contre l'apathie. Pour l'enthousiasme,
  4. Contre la routine. Pour l'esprit d'initiative,
  5. Contre l'influence. Pour le mérite,
  6. Contre l'individualisme, Pour la société,
  7. Contre l'ancienneté. Pour la valeur,
  8. Contre l'anarchie. Pour la discipline,
  9. Contre l'égalitarisme. Pour la hiérarchie,
  10. Contre la vaine liberté. Pour les vraies libertés,
  11. Contre la démagogie. Pour la vérité,
  12. Contre la démocratie. Pour l'autorité,
  13. Contre le trust. Pour le métier,
  14. Contre le capitalisme international, Pour le corporatisme français,
  15. Contre la tutelle de l'argent, Pour la primauté du travail,
  16. Contre la condition prolétarienne, Pour la justice sociale,
  17. Contre la dissidence gaulliste, Pour l'unité française,
  18. Contre le bolchevisme. Pour le nationalisme,
  19. Contre la lèpre juive. Pour la pureté française,
  20. Contre la franc-maçonnerie païenne, Pour la civilisation chrétienne,
  21. Contre l'oubli des crimes, Pour le châtiment des coupables.
Les lois et les textes du printemps 1941 Pas moins de onze lois et décrets se succèdent du 19 avril au 17 juillet 1941. Ces différents textes ne transforment pas seulement les polices municipales en police d’Etat, ils dessinent une structure administrative cohérente. À sa tête figurent un secrétaire général, une direction générale de la police nationale, plusieurs directions correspondant aux services « actifs » : renseignements généraux (RG), sécurité publique, police judiciaire (PJ). Différentes échelles - locales, départementales, régionales et nationales - s’emboîtent sans verser dans la centralisation : « La loi du 23 avril 1941 a poursuivi à la fois une déconcentration des attributions de l’administration centrale et une coordination aux différents échelons des services de police : région, district, circonscription. » (René Bousquet, circulaire n ° 115 du 16 mars 1943). Le personnel est réparti en deux catégories : d’une part, les fonctionnaires de la police nationale (commissaires et inspecteurs) dont le recrutement par concours et la gestion de carrière relèvent de la direction centrale ; d’autre part, les membres de la police régionale qui dépendent du préfet régional. Ce dernier échelon territorial est créé en ce même printemps 1941 et Darlan lui attribue au préfet de région le contrôle des forces de police des départements concernés. Les candidats à un emploi doivent remplir des conditions d’aptitudes physiques, d’âge et de probité et recevoir l’agrément préfectoral ; les secrétaires et les inspecteurs passent un concours, les gardiens de la paix simplement un examen. Chaque préfet régional dispose d’un « adjoint et collaborateur immédiat » - l’intendant de police -, d’un secrétariat administratif et de directions régionales spécialisées. En effet, chaque fonctionnaire de police appartient désormais à un service « actif » possédant une mission propre : RG, PJ ou sécurité publique. Des groupes mobiles de réserve (GMR) constituent des forces d’intervention ponctuelles. Les grades, les classes et les règles d’avancement sont fixés avec précision. Un tableau établi chaque année prévoit un avancement de grade au choix alors que l’avancement de classe s’effectue à l’ancienneté. Une hiérarchie de sanctions et de récompenses indique également la volonté de valoriser le mérite, le zèle et l’obéissance. Les nouveaux éléments sortiront soit de l’école supérieure (pour les cadres), soit des écoles régionales de police. Une formation initiale, complémentaire et continue doit assurer la professionnalisation du métier de policier. Les procédures de l’étatisation sont exposées dans le décret du 7 juillet 1941. L’opération concerne en théorie les agents de police des villes de plus de 10000 âmes. Les effectifs sont calculés sur la base d’un gardien de la paix pour 500 habitants dans une agglomération de plus de 40000 habitants et d’un pour 1000 seulement dans le cas contraire. Un brigadier pour 10 gardiens, un officier de paix et un brigadier-chef pour 50, un commandant de groupe pour 200, constituent l’encadrement des corps urbains. Les personnels des polices municipales ne sont reclassés qu’après l’examen de chaque dossier individuel devant une commission désignée par le préfet régional. La sélection de nouveaux et d’anciens éléments va de pair avec la revalorisation du métier de policier doté d’un uniforme, d’une perspective de carrière et d’une échelle de rémunérations dépassant largement les salaires d’avant-guerre Une application rapide dans un contexte assez favorable Les intendants de police sont nommés dès le début du mois de mai 1941 dans la zone sud. Ils proviennent de la haute fonction publique laquelle conserve ainsi le contrôle des cadres policiers . Dans l’attente de la réalisation effective de l’étatisation, Darlan leur demande « vis-à-vis des maires (…) de jouer le rôle de conseiller technique pour le maintien de l’ordre et l’organisation de la police municipale ». Les services de l’Intendance de police de Limoges entrent en fonctionnement à l’automne 1941 en même temps que ceux de la préfecture régionale. Ils s’installent en janvier 1942 dans un « Hôtel régional de police ». Le manque de personnel retarde cependant la mise en place des brigades régionales des RG et de la police économique. Quant aux policiers de la surveillance du territoire, ils continuent à adresser leurs rapports directement à l’administration centrale. Un atelier régional (futur service technique régional) va s’étoffer jusqu’en 1944 avec des « agents spéciaux » chargés des questions matérielles (mécanique automobile, habillement et armement. Durant l’été 1941, les commissaires en poste et les préfets départementaux des deux zones (occupée et non occupée) donnent leur avis sur les commissariats à étatiser et les effectifs à fixer. Les préfets de la région de Limoges demandent en moyenne une multiplication par 2,5 de leur personnel. Le commissaire central de Limoges en profite pour signaler à l’intendant de police le passé politique de certains subordonnés (SFIO, francs-maçons) et établit une liste d’ « inaptes au service ». Le reclassement effectif des polices locales intervient en septembre et en octobre. Dans l’Indre, à Châteauroux et à Issoudun, une commission spéciale réunit l’intendant régional, le préfet, le commissaire divisionnaire chargé de la sécurité publique ainsi que le maire de la localité concernée. 90 % du personnel castelroussin est admis dans la nouvelle formation, les deux tiers des agents à Issoudun. L’âge et l’état de santé constituent les critères principaux d’une sélection assez modérée. En novembre débute le recrutement des nouveaux éléments : la parution d’appels à candidature provoque un afflux de demandes d’agrément (75 par jour en novembre, 50 en janvier 1942). En effet, les effectifs théoriques fixés par services et par commissariats dépassent les vœux initialement formulés dans la région de Limoges. En outre, des petits commissariats situés à proximité de la ligne de démarcation comme Le Blanc, Argenton-sur-Creuse et Saint-Amand-Montrond sont étatisés alors que leur population avoisine seulement les 5000 habitants. L’étatisation dépasse donc les limites prévues initialement dans les textes. Des écoles régionales de police assurent dès novembre 1941 l’instruction professionnelle des recrues : gardiens de la paix et GMR à Tulle, inspecteurs et secrétaires à Limoges. Toutefois, l’organisation et la localisation de la formation varient jusqu’en 1944. Périgueux accueille des inspecteurs et des secrétaires en janvier 1942, auxquels s’ajoutent les gardiens de corps urbains en mai alors que les GMR stagiaires sont finalement isolés et regroupés à Tulle. À l’automne 1942, ces derniers sont instruits à Périgueux alors que leurs collègues gagnent Limoges. Un « centre d’études et d’application de la sécurité publique » ouvre en effet ses portes dans la préfecture de la Dordogne. Soixante commandants et officiers de paix recrutés dans la zone sud effectuent un stage de deux mois et demi sous la direction de l’intendant Lelong, colonel de gendarmerie
Les rapports mensuels des préfets ne sont pas une création de Vichy. Institués une première fois en 1906 suspendus en 1911 brièvement rétablis en 1923 remis à l’ordre du jour en 1934 afin de renseigner le gouvernement sur l’état d’esprit de la population, élargis à la perception des événements extérieurs par l’opinion en 1936, ils constituent une pratique à laquelle sont habitués les représentants de l’État. Brièvement interrompus en 1940 durant les mois qui précèdent l’armistice, en raison de la désorganisation générale qui frappe le pays, les rapports d’information sont réactivés en deux temps par Vichy. En juillet 1940, le ministre de l’Intérieur demande aux préfets, auxquels il laisse alors » l’initiative la plus large «dans l’administration et la gestion départementales, de lui fournir tous les cinq jours un rapport sur les situations locales et les principales mesures prises. Il ne s’agit alors que d’un bref télégramme décrivant, en quelques points, la situation du département. Puis, en octobre 1940, les rapports » mensuels «, ayant de nouveau pour objet l’état d’esprit public, sont rétablis. La réception par la population de l’œuvre d’un gouvernement qui lance alors la Révolution nationale devient la raison d’être des rapports et les préfets qui, avec la suspension des corps élus, se voient conférer un rôle politique doivent aiguiller l’œuvre de redressement national
Le Terrorisme sous Vichy ....
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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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