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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018

La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018

Pourquoi la République Française était main dans la main avec le nazisme Croate pour la finale de la coupe du monde

C'etait la renaissance de la LVF faite par le Premier Ministre le 1 Mai 2018 sous l'heure d’été de Pétain et Franco 1942

Est-ce que la présidente croate a rendu hommage à des soldats pro-nazis ?

Oui, et elle n'est pas la première politique croate à le faire.

Nous sommes en mai 2015. Quelques mois après son élection à la présidence, Kolinda Grabar-Kitarović se rend au mémorial de Bleiburg, en Autriche. Deux jours après elle, 20 000 personnes en feront de même

l’identité des tués fait l’objet d’une construction. Selon la rhétorique nationaliste, seuls des Croates sont morts sur la route de l’exil après la guerre. Et qu’importe si, en plus des partisans du régime oustachi, «des milliers d’Allemands, de Tchetniks serbes et monténégrins [nationalistes royalistes anti-nazis et anti-communistes], de gardes blancs slovènes [anti-communistes alliés des nazis] et de Cosaques ont également été capturés et/ou tués» sur la route de Bleiburg Au fil des ans, les commémorations de Bleiburg ont attiré la controverse parce que certains s’y rendaient en uniformes d’Oustachis croate de l’époque de la guerre, et tenaient des discours de haine contre les Serbes et les communistes. Lors des commémorations de samedi [16 mai 2015] cependant, seulement une petite minorité était habillée en uniforme oustachi, et il n’y a que dans les tentes de nourriture et de boissons que certaines chansons oustachis ont retenti

En privant Simunic du Mondial-2014 pour cris fascistes, la Fifa donne le ton.Le patron du football croate Davor Šuker a bien visité, en 1996, la tombe de l'ancien dictateur et fondateur du mouvement oustachi Ante Pavelić. Mais Davor Šuker est aussi le président de la fédération croate de football (HNS) depuis 2012, et membre du comité exécutif de l’UEFA (l’association des fédérations européennes) depuis 2015. Alors que Šuker lorgne ce dernier poste, The Guardian s’interroge : «En fait-il plus pour lui que pour le football croate ?»

Les photos de Šuker sur la tombe de l’ancien allié d’Hitler paraissent dans la presse alors que l’international est en lice pour la présidence de la fédération de foot croate (ce qui ne l’empêche pas d’être nommé), écrit Index, le média qui les a publiées fin 2010. Une recherche Google des deux noms - Šuker et Pavelić - permet de trouver facilement les clichés

Comme nombre de ses coéquipiers, l’homme avoue être «surmotivé» lorsqu’il porte le maillot à damier rouge et blanc. […] Et à l’hôtel vittellois où se repose l’équipe croate, il ne quitte jamais un tee-shirt à sa propre effigie, surmontée du slogan «Proud to be Croat» («Fier d’être croate») […] De la disparition de la Yougoslavie, Šuker ne veut rien dire, mais il assure «ne pas regretter» le mélange qui existait dans l’équipe nationale. C’est celle de sa «petite Croatie» qui le fait vibrer. Il entend se servir de chaque match pour «faire connaître [son] pays au monde entier». Le temps n’a pas fondamentalement changé le patron du foot croate. En 2015, Šuker défend la nomination de Josip Simunic, ancien international, au poste d’entraîneur assistant de la sélection nationale. L’année précédente, pourtant, Simunic est sanctionné de dix matchs de suspension par la Fifa, ce qui le prive de Coupe du monde et termine sa carrière internationale. Motif : pour fêter la qualification de la Croatie au Mondial après un match contre l’Islande, le défenseur croate lance au micro, dans le stade, les saluts oustachis à la foule. «Za dom - Spremni !» («Pour la mère patrie - Prêt !») équivalant peu ou prou au «Sieg Heil»nazi.


 

Le Commissariat général à l’Éducation générale et aux Sports 1940
 - Des raisons et des buts différents en fonction des sexes

 C’est parce le gouvernement du maréchal Pétain sait toute l’importance de l’éducation physique et des sports pour le développement de la race qu’un Commissariat général à l’Éducation générale et aux Sports est créé à Vichy. Le 13 juillet 1940, Jean Borotra est nommé commissaire au Commissariat général à l’Éducation générale et aux Sports (CGEGS). Il inscrit dans la Charte des sports, qu’il fait paraître le 20 décembre 1940, les principes de l’organisation et du contrôle de l’éducation physique et du sport. Il oblige ainsi les associations sportives à détenir l’agrément et à être affiliées à une fédération reconnue par l’État. Les dirigeants sont nommés, la carte sportive et le contrôle médical sont rendus obligatoires. Pour Jean Borotra, il s’agit d’assainir le mouvement sportif de ses maux pour construire autour du « fair-play » un sport enfin débarrassé de la politique et du professionnalisme. Maréchaliste convaincu, il veut régénérer la Nation supposée décadente par une rénovation physique en rupture avec les politiques menées en faveur des loisirs et des sports du Front populaire. Il classe même ces dernières au rang des causes des désastres que subit la France.

Les buts que Jean Borotra assigne au sport et à l’éducation physique sont pluriels. Le sport et l’éducation physique doivent, selon lui, être un moyen de réunir tous les Français et un facteur de redressement moral. Il compte également créer un continuum de l’École à l’État au travers des associations sportives et de leurs fédérations pour faciliter la poursuite des mêmes objectifs. Néanmoins, il refuse les méthodes coercitives employées par les Allemands (jeunesse unique, pratique obligatoire) et s’oppose même à toute rencontre sportive avec eux. L’organisation du sport et de l’éducation physique des femmes et des jeunes filles est laissée à la charge de Marie-Thérèse Eyquem. Première femme nommée directrice des sports féminins, au sein du Commissariat général, Marie-Thérèse Eyquem fait paraître une sorte de doctrine féminine. Trois familles d’activités en composent le programme : l’éducation physique générale et l’initiation sportive, qui sont à quelques nuances près communes avec celles des garçons, et l’éducation par la rythmique. Comme Jean Borotra, son action est essentiellement basée sur la recherche d’une collaboration entre les différentes fédérations, la création de stages de formation de cadres, la construction d’installations matérielles nouvelles, ainsi que sur une propagande sportive réduite mais efficace

Vichy met hors-jeu les joueurs « exotiques ». Le football n’est pas vraiment la tasse de thé du maréchal Pétain. Il supprime le foot professionnel et les rencontres internationales. Seuls deux matchs auront lieu, dont un à Séville en mars 1942 contre l’Espagne franquiste. Le représentant de Vichy à Madrid se fend d’une lettre précautionneuse : « J’appelle votre attention sur l’effet, assez fâcheux, que produirait la présence, dans notre équipe nationale, d’un aussi fort contingent de naturalisés », écrit-il avant de suggérer « d’éliminer de la liste des joueurs au nom […] à l’origine exotique ».

L’une des révélations les plus étonnantes de votre livre concerne l’héritage laissé par le régime de Vichy sur le football français. La pensée conservatrice, dites-vous, a énormément influencé son mode d’organisation, ses valeurs…

- Le régime de Vichy a eu un rôle prépondérant dans la structuration du sport français, et notamment du football. C’est à lui que l’on doit la création de la toute première formation officielle d’entraîneur par exemple. Nous sommes alors en 1942, c’est le temps de la Révolution nationale. Pour rééduquer les Français, injecter une morale nouvelle et un esprit de discipline, les sports prennent une place centrale dans la politique d’État. Le professionnalisme est honni, et on assigne alors à la figure centrale du football français – l’entraîneur – une dimension avant tout morale. Quant à la méthode de transmission du savoir, elle se veut très pyramidale. Ces principes vont structurer pendant des décennies tout l’édifice de la formation française puisqu’ils seront maintenus à la Libération. Ces particularités n’ont jamais vraiment été remises en cause, elles continuent d’irriguer notre "modèle" de formation aujourd'hui.

Georges Boulogne, qui est considéré comme le "père" de la formation française, était même un homme aux idées proches de l’extrême droite…

Georges Boulogne est l’un des piliers techniques de la fédération dans les années d’après-guerre. Il est instructeur national en 1958, il devient sélectionneur national en 1969, et il sera le premier Directeur technique national (DTN) de l’histoire, quand ce poste est créé en 1970. C’est un homme dogmatique, qui a des idées très arrêtées. Il a toujours dit publiquement qu’il se réclamait du livre "L’homme, cet inconnu",  du docteur Carrel. Or on trouve dans cet ouvrage, qui a connu un certain succès dans les années 30, des idées clairement eugénistes. Le docteur Carrel avait d’ailleurs accouru à Vichy en mai 1940 pour proposer son aide au maréchal Pétain…


 

Georges Boulogne, sélectionneur de l'équipe de France entre 1969 et 1973 (AFP).

Georges Boulogne vit les vingt-cinq premières années de sa vie en Touraine, étant joueur amateur à l'AC Amboise (première licence en 1932) pendant seize ans. Il passe son diplôme d'entraîneur fédéral en 1943....

Boulogne ne remettra donc jamais en question les fondements du football français mis en place par Vichy, au contraire. Dans ces années d’après-guerre, le caractère très vertical du système français n’est pas abandonné. Il faut savoir qu’en 1961, Marceau Crespin, un colonel partisan de l’Algérie française qui deviendra proche de l’OAS, devient directeur au haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports. Ce sont des méthodes et des commandements militaires qui inspirent alors toute la structure hiérarchique du sport français. Boulogne est l’homme qui se charge de les mettre en application dans le football.

Ces principes, qui sont donc à la base du système de formation français, ont eu une influence sur le jeu pratiqué dans notre pays et expliquent en partie pourquoi encore aujourd’hui on parle plus souvent de morale et d’exemplarité que de jeu quand il est question de football. Depuis les années 40, il ne s’agit pas de former des footballeurs mais bien d’éduquer la jeunesse. Il y a une obsession héritée de cette époque. Malheureusement, l’inventaire de ces années-là n’a jamais été fait…

La victoire de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 1998 marque-t-elle un tournant dans l’histoire du football français ?

- La Coupe du monde 1998, c’est un souvenir très fort pour tout supporter français. Mais il y a un net consensus pour dire que cette équipe avait un style de jeu extrêmement restrictif. C’est un style dont le seul objectif est la victoire. 

Après la parenthèse enchantée des années 80, quand l’équipe de France pratiquait un jeu suscitant une certaine admiration, on assiste au début des années 90 à un brusque retour au "béton". Gérard Houllier, alors à la DTN, décide de tourner le dos à une certaine philosophie du beau jeu au nom du dogme de l’efficacité. C’est, d’une certaine manière, le retour du "béton" de Georges Boulogne. La pensée dominante, désormais, considère que le jeu construit est une perte de temps, que le football est un opportunisme. Les années 90, c’est le moment où on se met à prendre très au sérieux le football. Une novlangue du football apparaît, illustrée par la figure nouvelle du consultant dans les médias. Les chiffres et les statistiques envahissent les discours. Le football devient une extension du domaine du libéralisme, de la concurrence. Le football français a suivi l’évolution économique et sociale du pays en quelque sorte.

Ces années sont terribles car on tourne le dos à la culture française du débat et de la controverse. Le beau jeu est méprisé. On explique qu’il n’y a plus qu’une seule manière de gagner : en "bétonnant", en jouant la défense. Le football français perd ce qui faisait sa richesse : sa diversité. 1998, c’est donc la victoire du "béton" mais aussi une victoire qui annonce des lendemains difficiles, voire douloureux. Ce sont les prémices de la chute des Bleus dans les années 2000. On s’apercevra vite des limites d’un modèle de formation basant sa sélection sur le profil physique plutôt que sur les capacités techniques.

Mais 1998, c’est aussi Zidane, un talent énorme, une technique magnifique, un apôtre du beau jeu…

- 1998 est une victoire en trompe l’œil. Et Zidane symbolise ces faux semblants. Quand on évoque cette équipe, on pense tout de suite à Zidane alors que lorsque vous regardez les matches des Bleus de cette époque, vous vous rendez compte qu’il touchait en réalité très peu de ballons, qu’il avait peu d’influence sur le jeu. Il était même déconnecté du jeu. Au milieu d’une équipe entièrement vouée à la stabilité et à l’équilibre, il ne jouait pas, il apparaissait. Il n’était pas un remède mais un symptôme des lacunes de cette équipe.

L’équipe de France 1998 reposait sur le mythe de l’homme providentiel. À défaut d’être capable de proposer du jeu, elle misait sur le talent individuel d’un homme. Jacquet avait ainsi entouré Zidane de trois milieux purement défensifs : la liberté offerte au talent individuel était donc paradoxalement le ciment des idées les plus conservatrices. On peut considérer que l’équipe de France a raté Zidane d’une certaine façon. Au regard de son énorme talent, il aurait été plus intéressant de le faire jouer au cœur du jeu plutôt que juste derrière les attaquants pour qu’il participe davantage et soit bien moins isolé.

Où en est le football français aujourd’hui ? Le "béton" domine-t-il toujours ?

- On commence à sortir de ce carcan mis en place au début des années 1990. Dans des clubs français, depuis quelques années, on fait à nouveau le pari du beau jeu. Je pense à Lorient, à Nice. En équipe de France, on n’en est pas encore là. Didier Deschamps est un entraîneur que l’on peut ranger du côté des pragmatiques. Joueur, c’était l’une des figures emblématiques de l’équipe de France de Jacquet. Depuis quelques mois, les Bleus sont certes plus tournés vers l’offensive mais il manque toujours une culture du jeu.

La non-sélection d’un Ben Arfa, ou même d’un Benzema ou d’un Nasri pour l'Euro 2016, au-delà des particularités de ces trois cas individuels, illustre bien certains travers structurels persistants du football français. Sur le plan du jeu comme de la morale, nous restons prisonniers de certaines idées héritées des années 60 et qui n’ont jamais été vraiment questionnées. Subsiste une culture basée sur des vertus morales, plutôt que sur le jeu. On parle beaucoup de morale, mais peu de jeu et de sport. La France est ainsi passée à côté d’une génération car on a voulu la formater uniquement sous l’angle de la discipline.

Subsiste aussi le mythe de l’homme providentiel. Alors que l’on pourrait s’appuyer sur ces talents pour construire un jeu collectif et une culture du jeu, on ne les voit que comme des "sauveurs", des joueurs "différents", sous-entendus difficiles à intégrer au reste de l’équipe. On ne voit ces talents que comme des exceptions qui légitiment un jeu défensif et restrictif, à l’image de la place donnée à Zidane dans l’équipe de 1998. Pour mieux intégrer ces talents à l’avenir, il serait temps que le football français change enfin de paradigme et renoue avec la partie oubliée de son histoire, celle du beau jeu.



 


 

 

La République française ferme les yeux sur le nazisme pour la coupe du monde 2018
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