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  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

Hollande,Valls et Ayrault relancent les ideologies de 1940 en falsifiant l'histoire

Hollande,Valls et Ayrault relancent les ideologies de 1940 en falsifiant l'histoire
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Hollande,Valls et Ayrault relancent l’idéologie des héros de Verdun dans ce canard

Les Ministres et Secrétaire d’État du gouvernement acceptent cette idéologie sur leur terre sans la moindre condamnation

Hollande,Valls et Ayrault adorent l'Heure d’été symbole de l’idéologie du régime de vichy et vainqueur de Verdun

Le fait de falsifier l'histoire et de légaliser la déchéance de la nationalité ils ouvrent la porte au démon de 1940

En 2017 nous devons balayer cette idéologie révisionniste de l'histoire en expulsant ces gens de l’État par le vote

Résistons,résistons mais espérons L’anti-maçonnisme a été un phénomène très virulent entre 1900 et 1945.

Il a atteint son apogée sous le Régime de Vichy et avec le Maréchal Pétain. C’est en juin 1940 que le Gouvernement de Vichy sera installé.

Il ne faudra pas attendre très longtemps pour que la répression, la chasse aux francs-maçons commencent de façon immodérée.La répression et la persécution des Francs-Maçons sous le Régime de VichyLa Franc-Maçonnerie n’a jamais été une société secrète, mais discrète, étant donné qu’elle est une association régie par la Loi 1901.

Il était donc très facile d’obtenir la liste de ses membres, et c’est ce que fit mettre en place le Maréchal Pétain dès Août 1940, avec la Loi du 13 Août 1940.

Le Maréchal Pétain déclarait ainsi que :

Ainsi, pour lui, la lutte antimaçonnique devint une vraie obsession personnelle.

Il fit promulguer le 13 août 1940 une fameuse Loi de Vichy qui devait dissoudre les « sociétés secrètes » et, quelques jours plus tard, sont déclarées nulles les associations dites de la Grande Loge de France, et du Grand Orient de France, en métropole et dans l’empire.

C’est ainsi que le 19 août 1940, le Journal Officiel publie le décret de dissolution du Grand Orient de France et de la Grande Loge de France, les autres obédiences seront, elles, dissoutes le 27 février 1941. En application de la Loi du 13 août 1940, les mandats politiques, les postes de l’administration publique et beaucoup de corps de métiers seront alors interdits aux francs-maçons.

Les francs-maçons sont pourchassés et livrés à la vindicte populaire avec des listes de noms publiés dans les journaux collaborationnistes. Ils sont très souvent chassés de leur emploi s’ils sont fonctionnaires ou chargés d’une mission publique.

Le 17 septembre 1941, le Maréchal Pétain nomme Bernard Faÿ administrateur général de la Bibliothèque Nationale et ce dernier est chargé de l’organisation du Musée des »Sociétés secrètes » et de la conservation des documents et objets saisis conformément à la loi du 13 août 1940 !

Mais ce décret va plus loin, puisqu’il y donne mission aussi à Bernard Faÿ de rechercher, de réunir, de conserver et d’éditer tous les documents maçonniques en vue de l’application de la Loi du 11 août 1941.

Ainsi en application de cette loi du 11 août 1941, le Service des sociétés secrètes fut créé et dirigé donc par Bernard Faÿ.

Voici le bilan approximatif de ce Service des sociétés secrètes:

►170 000 fiches de « suspects établis ». ►60 000 fiches de Francs-Maçons. ►6000 Francs-Maçons inquiétés. ►989 Francs-Maçons déportés (on le verra par la suite, ce chiffre n’est pas du tout exhaustif ). ►540 Francs-Maçons morts en déportation ou fusillés.

Nous le disions donc, la liste des Francs-Maçons exécutés, déportés n’est pas exhaustive. En effet, il semble que les Francs-maçons n’aient pas eu de marque distinctive spécifique dans les camps, car ils n’étaient en général pas déportés seulement pour leur appartenance à la Franc-Maçonnerie.

Les francs-maçons surveillés ne furent pas arrêtés et déportés en tant que tels, mais en raison généralement de leur appartenance et de leur participation à un quelconque « foyer » de Résistance.

Ainsi, les Francs-Maçons pouvaient porter l’étoile jaune parce que déportés pour être juif, le triangle rouge pour être déportés pour raisons politiques, le triangle vert pour les déportés de droit commun en détention préventive, ou encore le triangle rose pour le fait d’être homosexuel.

Le service des sociétés secrètes avait identifié en 1941 quelques 60 000 francs-maçons, et avait fait publier au Journal Officiel les noms de 14 000 d’entre eux ! Ils seront déportés en camps de concentration.

Le Service des sociétés secrètes dirigé par Bernard Faÿ avait été installé dans les locaux du Grand Orient de France.

Jusqu’en 1943, le Général de Gaulle s’est abstenu de prendre position sur le »problème » de la Franc-Maçonnerie, jusqu’à l’arrivée à Alger de Michel Dumesnil de Gramont, Grand Maître de la Grande Loge de France, et grâce à Yvon Morandat, et dès lors le Général de Gaulle déclara:

Nous tenons à remercier pour cet article les personnes qui ont écrit des textes avec de nombreuses recherches fort intéressantes, mais dont nous ne dévoilerons pas les sources et noms exceptionnellement, car :

La Franc-Maçonnerie a beaucoup alimenté la résistance pendant la Guerre 39-45, la montée des partis anti-républicains peuvent hélas nous laisser penser que l’Histoire pourrait se répéter si nous ne veillons pas à garder en mémoire les atrocités du passé.

Il ne faut en outre pas perdre de vue que les lois de Vichy ont tout simplement renié la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen sur tous les droits inaliénables et fondamentaux qu’elle consacrait à tous les individus

L’antimaçonnisme culmine en France avec le régime de Vichy notamment sous le gouvernement Darlan qui dissout les sociétés secrètes (et ainsi la franc-maçonnerie) par une législation antimaçonnique marquée par les lois des 13 août 1940 et 11 août 1941, dont l'abolition est intervenue les 14 mars 1943, 15 décembre 1943 et 9 août 194414.Pourtant les parlementaires francs-maçons n’avaient pas été moins nombreux que les autres à voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain: parmi les 388 parlementaires qui avaient voté pour l’attribution des pleins pouvoirs le 10 juillet, 96 étaient francs-maçons, et parmi les 80 parlementaires qui votèrent contre, une vingtaine l’étaient15. En zone occupée, après avoir saisi ses biens et occupé ses locaux, les Allemands s’occupèrent assez peu de la franc-maçonnerie et se contentèrent de la politique anti-maçonnique du régime de Vichy. Le 11 août 1941, une deuxième loi anti-maçonniquea>, plus radicale, fut publiée. Elle décrétait la publication au Journal officiel des noms des francs-maçons identifiés par le Service des Sociétés secrètes et leur appliquait le Statut des Juifs (sans toutefois leur interdire d’exercer un emploi du secteur privé). Charles Riandley, Grand Secrétaire de la Grande Loge de France, envisagea de faire renaître sous l'égide du chef de gouvernement Pierre Laval une maçonnerie d’État à Vichy, ceci à la demande officielle de Pierre Laval16a>.

Bernard Faÿ, administrateur de la Bibliothèque Nationale, fut nommé chef du Service des sociétés secrètes basé rue Cadet, chargé de classer les archives saisies dans les loges, d'orchestrer la propagande anti-maçonnique et surtout de dresser des fiches afin de répertorier tous les anciens francs-maçons, de les surveiller et de les radier des professions libérales comme de la fonction publique. Il était secondé par Henry Coston et Philippe Poirson. Ce dernier, secrétaire de l'Union antimaçonnique de France, fut arrêté en 1943 par la Gestapo pour des raisons inconnues, et mort en déportation en Allemagne. Selon le militant antisémite et antimaçonnique Henry Coston, seuls les maçons qui militèrent contre l'occupant auraient été traqués par la police allemande, les autres auraient été laissés en paix et ceux qui collaborèrent obtinrent même des postes importants, à la direction des partis et des journaux17.

Lors de la Libération, les organisations antimaçonniques furent dissoutes et plusieurs de leurs membres traduits en justice. Le vice-amiral Charles Platon fut exécuté sommairement par des résistants et f="file:///wiki/Jean_Mamy">Jean Mamya>, l’auteur du film Forces occultes fut fusillé en mars 1949 en tant qu’auxiliaire de laGestapo. La franc-maçonnerie déplorait quant à elle la mort de 550 « frères » du Grand Orient de France et de 117 de la Grande Loge, la plupart fusillés ou morts en déportation non pas pour fait de franc-maçonnerie, mais pour faits de résistance

MACONNERIE ET SECTES SECRETES le côté caché de l'histoire.

EPIPHANIUS

Date d'édition : 2000

Description :

Publications du "Courrier de Rome" 2000. In-8 broché couverture illustrée 671pp. Illustrations dans le texte, en noir et en couleurs. Pliure angulaire sur le 1er et le 2e plat. L'auteur, qui se cache sous un pseudonyme pour se protéger, révèle dans cet ouvrage comment, depuis plusieurs siècles, des organisations secrètes marxistes, capitalistes ou mosaïques s'emploient à la destruction des fondements de la civilisation européenne. N° de réf. du libraire GITc284

Yann Moncomble, né le 1er juillet 1953 à Paris et mort le 20 mai <a target>="_blank" href="file:///wiki/1990">1990, est un "_blank" href="file:///wiki/Journaliste">journaliste <a target="_blaniki/20_mai">a>k" href="file:///wiki/France">français, auteur de nombreux livres détaillant la vie politiquesous un angle parfois pamphlétaire et qualifiée de théorie du complot,

Il est proche d'Henry Coston, qui l'aide à ses débuts4. Il milite à Ordre nouveau, où il s'occupe des relations internationales4, et au Front national, où il est un colla"#cite_note-ratier_92-4">borateur d'Alain RenaultIl est le fondateur de la maison d'édition Faits & Documents, reprise par Emmanuel Ratier et auteur notamment de La Maffia des chrétiens de gauche, Les Professionnels de l'anti-racisme, La politique, le sexe et la finance, la Trilatérale et les secrets du mondialisme. Il est le fondateur de la maison d'édition Faits et documents, reprise par Emmanuel Ratier, et auteur notamment de La Maffia des chrétiens de gauche, Les Professionnels de l'anti-racisme, La politique, le sexe et la finance, La Trilatérale et les secrets du mondialisme. Moncomble est mort à 36 ans d'une crise cardiaque.Moncomble affirme ne pas y avoir renoncé par devoir moral. Epiphanius, bien que reconnaissant l'apport crucial des ouvrages de Moncomble, avec leur abondance de faits et de documents pour situer correctement le phénomène mondialiste, reproche sévèrement à l'auteur de ne pas avoir abordé la question théologique.

Dans son livre Maçonnerie et sectes secrètes : le côté caché de l'Histoire, Epiphanius (auteur sous pseudonyme) rapporte une lettre de Moncomble concernant son dernier ouvrage sur le mondialisme, Le Pouvoir de la drogue dans"file:///wiki/Pseudonyme"> la politique mondiale, dans lequel il présente la théorie d'une implication des gouvernements américain, israélien, ats-Unis">5A9tique">soviétique, cubain etchinois dans le trafic de drogue international. Dans sa lettre, Moncomble affirmerait que nombre de ses amis lui auraient déconseillé d'écrire ce livre, sous prétexte que cela pouvait être dangereux pour sa sécurité, mais qu'il n'y a pas renoncé par « devoir moral ». Par ailleurs, Epiphanius reproche à l'auteur de ne pas avoir abordé la question théologique

« Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Église, parce qu’étant la Vérité même vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. » (Acte de Foi) «Celui qui, même sur UN seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement ABDIQUE TOUT À FAIT LA FOI, puisqu'il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu'Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi »(Léon XIII, Satis cognitum).

EPIPHANIUS

MAÇONNERIE ET SECTES SECRÈTES : LE CÔTÉ CACHÉ DE L’HISTOIRE

PUBLICATIONS DE COURRIER DE ROME, 2è ÉDITION, 2005,

N.B. Tous les gras sont dans le livre.

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CHAPITRE XI - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES EUROPÉENNES

Entre 1865, année de la mort de Palmerston, et 1890, le rosicrucianisme connut en Europe une effervescente reviviscence. De puissantes sociétés secrètes apparurent sur la scène européenne en opposition à la suprématie palladiste américaine, tout en se mouvant dans le «Système» dont les lignes directrices étaient désormais irréversiblement déterminées et orientées vers la réalisation d'un Gouvernement Mondial synarchique.

L'antagonisme entre les deux rives de l'Atlantique se mesurait aux différents destins assignés à l'Europe : Etats-Unis d'Europe sous le haut patronat palladiste ou Fédération continentale républicaine inspirée des sectes européennes émergentes. Divergence par ailleurs encore d'actualité dans les compétitions politico-économiques compliquées par une présence soviétique encombrante, dont cependant les hautes sociétés secrètes peuvent aussi bien exalter la naissance que l'écroulement. La crise éclata précisément en 1893 quand, après la mort de Pike, on voulut transférer le «Pontificat Dogmatique» palladiste de Charleston à Rome chez Adriano Lemmi , désigné par Pike lui-même pour sa succession comme Grand Maître du Directoire Politique du Palladisme. Le «Convent» se tint à Rome au Palais Borghese, à

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l'équinoxe d'automne - début de l'année maçonnique - avec la participation de 77 délégués. Ce congrès fut marqué par des désordres, des démissions, des schismes promptement résorbés, indice clair d'une opposition active dans l'Amérique elle-même.

1. LA «SOCIETAS ROSICRUCIANA IN ANGLIA» (S.R.I.A.)

L'importance capitale du Palladisme et sa grande influence à travers les Conseils Suprêmes des 33 n'empêcha donc pas l'apparition en Europe, dans la seconde moitié du XIXè siècle, de très ésotériques et très virulentes sociétés secrètes. Il n'est pas possible d'en ignorer l'existence sous peine de rendre incompréhensibles les mouvements mondialistes qui se sont affirmés en Europe surtout au lendemain de la Première Guerre mondiale.

En 1865 on vit la naissance à Londres de la «Societas Rosicruciana in Anglia» à l'initiative du dignitaire de la maçonnerie écossaise Robert Wentworth Little entouré de Hargrave Jennings (1817-1890) et de Kenneth R.H. Mac Kenzie. Elle était réservée exclusivement à des membres de la maçonnerie qui possédaient au moins le grade de maître et se limitait à 144 membres La S.R.I.A. était articulée en neuf degrés initiatiques empruntés à la Rose-Croix d'Or allemande du XVIIIè siècle et se fixait pour objectif d'encourager et de faire avancer la recherche et les études ésotéro-occultistes. En réalité, comme le fait noter Vannoni «leur "bible" était "The Rosicrucians, their Rites and Mysteries" de Hargrave Jennings, œuvre dans laquelle on soutenait, en attribuant une signification féminine à la rose et phallique à la croix, que le secret des Rose-Croix était de nature sexuelle»

En 1871 la S.R.I.A. eut comme «Imperator» Edward Robert Lytton (1803-1873), plus connu sous le nom de Lord Bulwer-Lytton, membre éminent du Parlement britannique, ministre des Colonies durant la Seconde Guerre de l'opium, et auteur de romans à succès comme «Les derniers jours de Pompéi»,

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une vulgarisation du culte d'Isis adopté comme support idéologique du trafic d'opium «Rienzi» et le fameux «Vril, le pouvoir de la race future» écrit en 1873. Bulwer-Lytton influença par son racisme le sociologue John Ruskin qui, en 1870, créa à Oxford un courant initiatique imbu de pananglisme raciste dont la finalité était d'imposer au monde la suprématie anglo-saxonne à travers une application de fer des principes socialistes aux nations. Sous l'impulsion de semblables doctrines naquit peu après la Fabian Society dont le but était d'étendre le socialisme aux institutions et aux cadres dirigeants de l'époque dans le courant d'une tradition qui, à travers Sir Alfred Milner et Cecil Rhodes, conduirait aux agglomérats financiers et du pouvoir de la Round Table et de là, en 1919, au Royal lnstitute of International Affairs (R.I.A.A.) plus connu sous le nom de Chatham House.

Un membre important de la S.R.I.A. fut Rudyard Kipling, fervent maçon et Eliphas Levy Zahed (1810-1875), pseudonyme judaïsant qu'acquit en 1854 Alphonse-Louis Constant, un prêtre apostat qui est habituellement considéré comme l'innovateur et le divulgateur de l'occultisme des temps modernes; il écrivit des brochures ardentes contre l'Église, l'État et

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l'ordre social et fut l'auteur d'un épais ouvrage en deux volumes : «Dogme et Rituel de Haute Magie», terminé en 1856, l'année même où «il se serait livré avec Bulwer-Lytton à des expériences théurgiques qui donnèrent lieu à l'apparition de deux entités : un certain Joannès et Appollonius de Tyana dont ils reçurent un enseignement»[12]. Eliphas Levy, en 1871, écrivit «La Clé des Grands Mystères», son œuvre la plus cabalistique, dans une tentative de «désocculter l'occulte» à travers des révélations tirées des diverses «Claviculae Salomonis» de Sepher Jezirah et Zohar. Au lendemain de son second séjour en Angleterre il semble digne de foi que la S.R.I.A. lui ait conféré le titre de «Grand Empereur». Il faut rappeler que le même Eliphas Levi fut l'initiateur à l'occultisme cabalistique «chrétien» du mage noir martiniste Stanislas de Guaita et qu'on lui doit la déclaration selon laquelle : «les rites religieux de tous les illuminés, Jacob Boehme, Swedenborg, Saint-Martin, sont tirés de la cabale et toutes les associations maçonniques lui doivent leurs secrets et leurs symboles» (Affirmation reprise par le palladiste Pike in «Morals and Dogma», œuvre qui d'après Guénon dérive directement de la pensée de Eliphas Levi).

Mais le Grand Maître le plus illustre de la S.R.I.A. fut incontestablement le Dr William Wynn Westcott (1849-1919), secrétaire du Rite maçonnique de Swedenborg, mage noir auteur de nombreuses œuvres cabalistiques et hermétiques et d'une «Historv of the Society rosicruciana in Anglia» (Londres, 1900), cofondateur avec trois autres membres de la S.R.I.A., S.L. Mathers, Woodman et A.F.A. Woodford, d'un cénacle plus restreint, une organisation communément connue sous le nom de Golden Dawn ou Aube d'Or.

2. La «Golden Dawn»

Rejeton virulent de l'arbre rosicrucien, l'«Hermetic Brotherhood of the Golden Dawn» (Fraternité hermétique de l'Aube d'Or) naquit en 1887 à Keighley, ville située près de Manchester, en déclarant par la bouche de ses fondateurs sa volonté de pratiquer de façon plus efficace la vie active de la magie dans la fidélité à l'idéal enseigné par les Rose-Croix du XVIIè siècle

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En 1888 le premier temple de la «Golden Dawn» fut constitué à Londres, sous le nom d'Isis-Urania. On y pratiquait le culte d'«Isis» « organisé sur la base du livre "Isis dévoilée" que l'occultiste russe Blavatskv avait écrit en 1877. Dans ce livre, l'auteur lançait un appel à l'aristocratie britannique pour qu'elle s'organise en une secte sacerdotale d'Isis». D'autres temples de la Golden Dawn furent construits à Bradford (temple d'Horus), à Édimbourg (temple de Amon-Ra) et en 1894 à Paris (temple d'Ahatoor). La société comprenait trois Ordres et onze degrés : le premier appelé «Golden Dawn in the Outer» (= à l'Extérieur), le cercle le moins ésotérique, le plus extérieur, articulé en cinq grades inférieurs ; le second Ordre «de la Rose Rouge et de la Croix d'Or» avec trois grades intermédiaires, tandis que le troisième ordre était réservé aux Chefs Secrets avec les trois grades de Magister Templi, Magus et Ipsissimus. Le nom de la Golden Dawn s'accompagnait toujours de son équivalent juif «Chebreth Zerech aur Bokher» tandis que le symbolisme se référait à celui en usage chez les Égyptiens, les Grecs, la mythologie hindoue et, naturellement, la Cabale juive. De plus, dans la Golden Dawn, comme dans le Martinisme, les véritables chefs étaient considérés être les Supérieurs Inconnus, «des êtres invisibles qui, sans corps physique, transmettent cependant des pouvoirs à leurs adeptes»

La Golden Dawn entretenait d'étroits rapports avec la «Stella matutina», une des sociétés lucifériennes les plus fermées, cénacle restreint de mages à leur tour liés à la Société théosophique. Parmi les personnages éminents de la Golden Dawn, une place à part est occupée par Samuel Liddell Mathers (1854-1918), alias comte de Gleustroë, alias Mac Gregor Mathers. Très versé en sciences occultes, il fut théosophe et membre du cercle intérieur de l'Ordo Templis Orientis (O.T.O.), société qui dérivait de

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l'illuminisme et des Rose-Croix et dans laquelle on pratiquait une magie sexuelle d'importation orientale encore connue sous le nom de magie rouge ou tantrique. Mathers vivait à Paris avec sa femme Moina, une médium sœur de Henri Bergson, le philosophe des modernistes, premier président du Comité de Coopération Intellectuelle de Paris (une section de la Société des Nations), préfiguration de l'U.N.E.S.C.O.

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En 1900 ce fut toujours Mathers qui initia à Paris le plus fameux mage noir du siècle, le martiniste Edward Alexander («Aleister») Crowley (1875-1947), évêque de l'Église Gnostique et haut dignitaire du rite égyptien de Memphis-Misraïm ; quoi qu'il en soit, peu après, une profonde et inguérissable fracture se produisit entre Mathers et Crowley

ALMANACH MAÇONNIQUE DE L'EUROPE

EUROPEAN MASONIC CALENDAR

AGIS-VERLAG BADEN-BADEN

EDITIONS JEAN VITIANO • PARIS

L'almanach maçonnique d'Europe indique l'Ordo Templi Orientis (O.T.O.) comme Ordo Illuminatorum avec son siège à Stein dans le canton suisse d'Appenzell . Résurgence illuministe, confirmée aussi par le martiniste Pierre Mariel, qui se constitua vers la fin du XIXè siècle'[21]. Selon Calliari le centre de l'Illuminatisme en Amérique est depuis 1921 à Beverly Hall en Pennsylvanie ; ses membres n'auraient pas renoncé aux véritables buts ultimes de la secte[22].

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«Fais ce que tu veux » (= DO IT) est la loi suprême de l'Ordo Templi Orientis (O.T.O.), une société virulente d'origine illuministe, qui s'inspire de pratiques sexuelles pour atteindre la gnose, la connaissance chez l'adepte.

Crowley était farouchement anti-chrétien et aimait se définir, selon le texte de l'apocalypse, «La Grande Bête», signant ses écrits du nombre de l'Antéchrist 666

Le mage noir Aleister Crowley (1875-1947).

Il fut le réorganisateur, vers 1921, de l'O.T.O. «colorant de noir la magie sexuelle pratiquée par les adeptes du Temple»

L'influence de la Golden Dawn sur les affaires européennes fut des plus importantes : il suffit de dire que quelques auteurs considèrent qu'elle a été «le levain du nazisme» et que de ses rangs sont sortis plusieurs chefs historiques du mouvement[25]. On en a une preuve supplémentaire si l'on note le fait paradoxal, rapporté par Gerson, d'une Gestapo qui persécutait impitoyablement les loges des maçonneries inférieures et qui n'effectua jamais ne serait-ce qu'une seule perquisition dans le temple de la Golden Dawn situé au cœur même de Berlin ; Crowley lui-même, mourant de la drogue en 1947, affichait encore une profonde sympathie pour Sir Oswald Mosley, membre de la Fabian Society et chef de ce qui était alors le parti fasciste britannique. Le rôle de la Golden Dawn dans

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la création et la diffusion de la «culture» de la drogue, qui en est aujourd'hui à son paroxysme, fut des plus significatifs. De ses rangs sortit Aldous Huxley, frère de Sir Julian, premier directeur général de l'U.N.E.S.C.O., et neveu de Thomas Huxley, un des fondateurs de la Round Table.

Aldous Huxley, avec son frère Julian, eut pour tuteur à Oxford H.G. Wells, membre lui aussi de la Golden Dawn, qui le présenta à Aleister Crowley. Entre-temps Aldous avait été initié aux «Fils du Soleil», secte dionysiaque à laquelle appartenaient les fils de l'élite de la Round Table britannique. Aleister Crowley l'introduisit auprès de la Golden Dawn et en 1929 lui fit connaître les drogues psychédéliques, de telle sorte que, vers la fin des années trente, Huxley, en collaboration avec Christopher Isherwood, Thomas Mann et sa fille, Elisabeth Mann-Borghese née en 1918, jeta les bases de ce qui serait la culture du L.S.D., dans le cadre du culte d'Isis.

Le livre déjà cité «Drogue S.P.A.» affirme que le lancement du L.S.D. - un produit de la société pharmaceutique Sandoz, propriété des financiers Warburg - comme instrument de fermentation de la jeunesse, eut lieu grâce à Aldous Huxley, au recteur de l'université de Chicago Robert Hutchins (à partir de la fin des années cinquante, grâce aussi à des personnages comme Timothy Leary, le gourou du L.S.D. qui agissait en rapport étroit avec Huxley) et Allen Dulles, chef de la C.I.A., et dans le cadre d'un plan mis en place par la C.I.A. elle-même, dans la période comprise entre 1948 et 1962. Ce plan nommé «Mk-Ultra», tendait au contrôle de la pensée humaine, en parcourant des voies tout à fait nouvelles telles que la diffusion massive de la pornographie et de la drogue. On apprend de la même source que, des cultes d'Isis qui se développaient entre-temps en Californie, émergèrent des personnages comme Bateson, le créateur des hippies, et Ken Kesey, auteur du roman «Vol au-dessus d'un nid de coucous», fondateur d'un groupe d'initiés au L.S.D. «The Merrv Prankster» (= le joyeux farceur) qui diffusèrent aux U.S.A. la contre-culture du désengagement moral, de l'acid rock et de la drogue.

Parmi les membres éminents de la Golden Dawn on peut noter : Israël Regardie, anglais auteur du livre «The Golden Dawn», somme authentique de théurgie cabalistique ; Florence Farr, ami intime de Bernard Shaw ; Gerald Kelly, président de la Royal Academy ; Arthur Edward Waite, spécialiste des Rose-Croix, maçon fondateur de la Fellowship of the

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Rosy Cross (= Confraternité de la Rose-Croix) et directeur d'un ordre rosicrucien «intérieur» ultrasecret, appelé «Ordo Sanctissimus Rosae et Aureae Crucis», dont le nombre de membres ne pouvait dépasser la demi-douzaine; des poètes comme Thomas S. Eliott et William Butler Yeats, Bram Stocker, créateur du personnage Dracula ; Herbert G. Wells, homme lié à la Haute Finance mondialiste ; Arthur Machen, l'écrivain anglais pour lequel les seules réalités qui comptaient étaient la sainteté et la sorcellerie, tandis que celui qui n'appartenait pas à l'une de ces deux catégories était, pour lui, un «négligeable» ; Rudolph Hess - le haut dignitaire nazi - et Karl Haushofer, le théoricien de l’«espace vital» germanique, et son fils Albrecht, et, on le dit - mais la nouvelle manque de confirmations sérieuses - Hitler lui-même

3. L'ORDRE CABALISTIQUE DE LA ROSE-CROIX - L'ANTHROPOSOPHIE

L'Ordre Cabalistique de la Rose-Croix fut créé en 1888, comme société qui se superposait à l'Ordre Martiniste, par le mage noir Stanislas de Guaita et par Joséphin Péladan, dit le Sâr, qui en fut probablement aussi l'inspirateur. Dirigé par un Conseil Suprême de 12 membres, parmi lesquels le célèbre mage martiniste Papus (Gérard Encausse), Paul Adam F. Barlet, Péladan, déjà cité, Yvonne Leloup, plus connue sous le pseudonyme de Sédir, un ex-abbé, Calixte Melinge (1842-1933), appelé Dr Alta, Marc Haven et Augustin Chaboseau, il exigeait que ses adeptes proviennent du troisième et dernier degré martiniste. L'enseignement était articulé en trois niveaux et donnait accès, moyennant des épreuves académiques de contrôle, aux titres de baccalauréat, licence et doctorat en cabale.

Les doctrines particulièrement vénérées étaient les doctrines maçonniques, le boudhisme et l'hindouisme ; une telle orientation exclusive fut refusée par Joséphin Péladan (1859-1918) qui, en 1890, créa un Ordre dit de la Rose-Croix du Temple et du Graal, connu sous le nom de Rose-Croix Catholique. La Rose-Croix Catholique se proposait explicitement la recherche d'une synthèse entre l'occultisme et le catholicisme ; d'où l'accusation de tra

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Couverture de la Constitution de l'Ordo Templi Orientis. On notera la devise essentiellement rosicrucienne I.N.R.I. (Igue Natura Renovatur lntegra = A travers le feu - c'est-à-dire l'esprit - la nature est renouvelée entièrement.)

hison de sa mission que Péladan adressait au Pape et aux cardinaux coupables, selon lui, de limiter le catholicisme aux simples aspects exclusivement dogmatiques et exotériques. Selon Marie-France James, spécialiste en occultisme, la Rose-Croix Catholique, tout en influençant les cercles artistiques de l'époque, eut une vie très éphémère, ne réussissant pas à survivre à son fondateur.

En 1891 le mage Papus, qui avait succédé à De Guaita à la direction de l'ordre Cabalistique de la Rose-Croix, procéda au renouvellement de l'ordre Martiniste, et à partir de ce moment l'Ordre Cabalistique de la Rose-Croix

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entra «en sommeil» se cachant derrière l'Ordre Martiniste dans le secret le plus impénétrable ; en 1898 le nombre de loges martinistes dans la seule vieille Europe est de 94, alors que pour les Amériques il ne dépasse pas 18.

Pour comprendre l'importance de l'Ordre Cabalistique de la Rose-Croix, malgré la rareté des documents disponibles, on doit avoir présent à l'esprit que Stanislas de Guaita fut un ardent partisan de la Synarchie, vue comme l'avènement d'un spiritualisme qui conduit au royaume de Dieu (c'est-à-dire en clair au Gouvernement Mondial) et y culmine en s'inspirant des doctrines martinistes. Dans cet esprit, selon le spécialiste renommé des religions Henri-Charles Puech, Guaita fonde l'Ordre Cabalistique de la Rose-Croix, instrument d'une révolution religieuse souterraine pour substituer au pontificat de Pierre, fondé sur l'amour évangélique, celui de Jean, dirigé par l'esprit d'autorité.

«Dans une telle substitution – observe Vannoni – l'Ordre Cabalistique de la Rose-Croix peut s'enorgueillir d'une priorité déconcertante et apparaître comme une préfiguration de certaines orientations répandues dans le monde catholique contemporain, d'autant plus que son Grand Maître confiait à l'occultiste Péladan qu'il avait été ordonné "prêtre occulte" selon le rituel catholique romain, comme du reste "tous les adeptes du troisième degré", et qu'il avait reçu le pouvoir d'exercer le culte in secretis, "magiquement et non sacerdotalement"»

A ces ordres rosicruciens s'unirent par des liens divers et à différentes périodes d'autres sociétés occultes, comme l'«O.T.O.» déjà mentionnée et la «Société Anthroposophique»de Rudolf Steiner, voie «européenne» de la Théosophie américaine, et dont Steiner se proclamait «Imperator». Steiner (1861-1925) provenait de l'O.T.O. et de la Société Théosophique, société occulte fondée à New York en 1875 par Helena Petrovna Blavatsky, une disciple du Rose-Croix Bulwer-Lytton animée d'une haine profonde et viscérale envers le christianisme Steiner, ravi à l'idée d'un renouvellement du christianisme à la lumière du boudhisme ésotérique, établit son mouvement directement sur l'ésotérisme chrétien et en adressant à l'Eglise Catholique la même accusation que

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Péladan : l'Eglise avait trahi sa mission en déformant le message initial de son fondateur, se vouant ainsi à une disparition rapide que seule l'Anthroposophie pouvait éviter en en renouvelant les contenus. Ainsi le Christ, Seconde Personne Divine pour les catholiques, devient, dans l'Anthroposophie, un personnage qui joue un rôle spécial d'équilibre en tempérant d'un côté l'ardeur de Lucifer et de l'autre la froide intelligence du démon Ariman. Homme de qualités intellectuelles exceptionnelles, pédagogue prodigieux et écrivain fécond, Steiner fut le chef de la Société Théosophique en Allemagne, y fondant en 1902 la revue «Lucifer», qui en 1904 prit le titre de «Lucifer-Gnosis». Selon ses biographes Steiner eut un «Guide» que Édouard Schuré, le fameux théosophe et philosophe protestant français (1841-1929), auteur en 1889 du livre «Les Grands Initiés» décrivait ainsi :

«Le Maître de Rudolf Steiner était un de ces hommes puissants qui vivent sous le masque d'un état civil quelconque, pour accomplir une mission connue seulement de leurs pairs. Ils n'agissent jamais ouvertement sur les événements humains»

C'est là un fait vraiment préoccupant si on le confronte avec la description que fait le martiniste Mariel des Supérieurs Inconnus, quand, dissertant sur leur nature, il se demande s'ils sont «des hommes de chair, ou bien des génies, entités ou démons» et il conclut que «la Doctrine Secrète de Helena Petrovna Blavatsky nous donne sinon des certitudes, au moins des approximations intéressantes». Il suffit alors seulement de rappeler que dans cette œuvre Satan

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est traité comme «le Dieu, le seul Dieu de notre planète» et ailleurs qu'«il n'est qu'une seule chose avec le Logos», de sorte que «l'Église en maudissant Satan... maudit Dieu... ou la Sagesse qui s'est révélée comme la Lumière et l'Ombre, le Bien et le Mal dans la Nature...»

L'Anthroposophie, dont le centre à Dornach près de Bâle en Suisse est appelé «Goetheanum», est aujourd'hui répandue dans le monde entier avec des centres d'initiation et des centres d'enseignement dénommés écoles Waldorf.

4. LES AUTRES SOCIÉTÉS SECRÈTES

Laissons la parole à Virion :

«Il ne faut pas croire que toutes ces sociétés, en apparence si différentes, souvent opposées, s'anathématisant parfois l'une l'autre, n'aient pas un point en commun, un lieu de rencontre. Il y en a deux, au contraire, qui remplissent de façon spéciale le rôle de liaison : l'une, société d'origine américaine, qui se rattache au système imaginé par Pike ; elle a joué un rôle extrêmement important qui se prolonge actuellement dans les combinaisons politiques et dans les mouvements internationaux d'union mondiale pour le fédéralisme de la planète : c'est l' "Hermetic Brotherhood of Light" (H.B. of L.).

«L'autre, peu nombreuse, travaille à l'union doctrinale des diverses conceptions mystiques des sectes, à leur rencontre dans la "Philosophie de l'Unité", dans le but d'infuser cette dernière dans les maçonneries et, à travers les maçonneries, dans la masse des "profanes" : c'est l"`Ordre de Memphis". Voici alors comment s'accomplit à cette époque le premier but, initial, de la Synarchie. C'est dans l'Ordre de Memphis, par exemple, que se retrouvaient alors Helena Petrovna Blavatsky et Leadbeater (Théosophie), Spencer Lewis (Anthroposophie), Théodore Reuss (O.T.O.), dignitaires de l"`H.B. of L.", occultistes français appartenant en général à l'Ordre martiniste. Et là nous retrouverons le fil de la Synarchie qui, surtout à travers le Martinisme, prendra en Europe la forme que nous lui connaissons»

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Et la liste ne s'achèverait pas là : Guénon observe, par exemple que 1875, qui représente l'année de naissance de la Théosophie, est aussi celle de beaucoup d'autres activités «énigmatiques» comme celle d'un ordre des «Fratres Luci», dont le centre est à Bradford dans le Yorkshire, ordre fondé par un anglais du nom de Maurice Vidal Portman, homme politique de l'entourage du Rose-Croix Lord Bulwer-Lytton. Il faut de toute façon rappeler que des confirmations autorisées sur la vocation œcuménique du Rite de Memphis-Misraïm sont données dans le livre du martiniste Gastone Ventura «Les rites maçonniques de Misraim et de Memphis» (Éd. Atanôr, 1980) quand il cite le pronunciamento d'un grand Gérophante qui, en 1946, attribuait aux deux rites une «mission Rosicrucienne illuministe au sein des Maçonneries inférieures, au Carbonarisme et à l'Ordre du Temple, en constituant une sorte de maçonnerie de la Maçonnerie» (p. 81).

On ne doit donc pas s'étonner si l'Ordre de Memphis, un colosse qui est à l'origine de 91 degrés, dont les 33 premiers écossais, revendiquait le rôle d’«expression de toutes les traditions initiatiques égyptiennes, indiennes, persiques, scandinaves, etc. des temps antiques» (p. 209).

Le Rite de Misraïm, par contre, était présenté dans un document interne comme «un système double maçonnique-illuministe qui renferme en lui le Grand système initiatique occidental que le Rite Ecossais Ancien Accepté, dans sa réélaboration en 33 degrés des principaux rites professés, ne réussit pas à réaliser, ayant exclu de sa nomenclature les degrés cabalistiques, martinistes et martinésistes» (p. 45)[47].

Après l'apaisement des clameurs des célébrations du bicentenaire de la Révolution française il peut être intéressant de connaître l'opinion des hauts degrés du Rite - appelés «Arcana Arcanorum» - sur la démocratie et sur le «trinôme sacré» de 1789, Liberté-Égalité-Fraternité, fétiches et dogmes intouchables du monde moderne qui les regarde comme la source même de son essence :

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«Les adeptes de l' "Arcana Arcanorum"... savaient très bien, ayant étudié la question sous d'autres formes, que là où il y a liberté il ne peut pas y avoir égalité et que les termes du trinôme révolutionnaire importé de France, où il avait été frauduleusement énoncé, sont entre eux antithétiques... Aujourd'hui que le trinôme révolutionnaire et mensonger est entré définitivement dans le symbolisme maçonnique... on peut l'interpréter de cette façon : "La Liberté est seulement pour l'accompli[, c'est-à-dire pour celui qui s'est porté dans un autre domaine et s'est par cela libéré des scories de la matière, l'égalité peut exister seulement entre les initiés de même degré et connaissance la fraternité, enfin, doit être considérée seulement comme une "fraternité initiatique" » (pp. 32-33).

En marge de telles puissantes sociétés secrètes, il y eut tout un pullulement, jusqu'à l'explosion de nos jours, de sociétés mineures, destinées à répandre le verbe magique par tous les moyens. L'impressionnante avance de la déchristianisation de la société, l'accent que l'Église catholique, pour ne pas gêner le parcours œcuménique et celui vers les athées, met toujours plus sur l'humain - et donc toujours moins sur le divin, le manque d'affirmations solennelles des contenus théologiques, unis aux carences dans la pratique de la prière et dans la liturgie, ont laissé insatisfait ce besoin de surnaturel, ressenti de manière ineffable surtout chez les simples, puissant ressort qui pousse à rechercher la Vérité et à y adhérer. Aujourd'hui il est trop facile de percevoir cela seulement comme un «besoin de mystère», en laissant déferler les cataractes de l'invasion des sectes, qui visent à enterrer la religion et à prendre sa place moyennant la diffusion à large échelle, à travers les mass media, les services postaux, et maintenant aussi les réseaux télématiques, de formes diverses d'initiation, à caractère toujours totalisant et exclusif : et parmi elles - et de beaucoup le plus important - le mouvement multiforme New Age, mais aussi le Lectorium Rosicrucianum, la Panharmonie, la Méditation transcendentale, les Bahaï, la Scientologie, l'Église de Satan, etc.

Hollande,Valls et Ayrault relancent les ideologies de 1940 en falsifiant l'histoire
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