Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog labrousse.erick par : ERICK

Droit et Devoir de Mémoire deuxième guerre mondiale 1940 1945 LUTTER CONTRE LA RÉHABILITATION DE VICHY OU DE SON ADMINISTRATION DE L ÉTAT FRANÇAIS

la presse sous l'heure d'ete de vichy

Propagande et censure du régime de Vichy – Contre pouvoir: la Résistance et la voix de la France Libre
Pendant l’occupation, la population française subit non seulement la propagande nazie mais aussi la propagande et la censure du régime de Vichy, à travers la presse, les campagnes d’affichages, la radio, les actualités et documentaires cinématographiques. Pour la contrer la résistance s’organise, de l’étranger par le biais d’émissions radio, et sur place avec les moyens du bord.

Propagande vichyste et censure en France occupée

L’une des particularités de la propagande du régime autoritaire populiste et guerrier de Vichy c’est l’accent mis sur la figure emblématique du maréchal Pétain, l’imagerie maréchaliste. Son portrait décliné sous la forme du vainqueur de Verdun, du sauveur, du père, du grand père, est tiré a des millions d’exemplaires, sur differents supports TIMBRES POSTES, affiches…) et sert de base à une propagande collaborationniste qui vise à normaliser l’occupation mais qui aussi accompagne les discours d’un régime qui monte en épingle le passé national glorieux et prône la révolution nationale (travail famille patrie) pour rassembler tous les français.

Propaganchef En septembre 1939 l'ensemble des services chargés de la police administrative des moyens de diffusion, et notamment de la presse, sont réunis en un seul département placé sous l'autorité d'un de et censure dans LA PRESSE écrite de service de presse et de censure le commissariat général à l’information . De 1939 à 1944 ce chef de service ASSURE la fonction de relation publique auprès de la presse et fait pression pour qu'elle soutienne la politique gouvernementale. Après juin 1940 l'agence Havas est démembrée. Une agence de presse d'état est créée en zone sud: l'Office Français d'Information (O.F.I.). En zone nord est mise en place une Agence Française d'Information de Presse (A.F.I.P.) dont la mission première est la propagande. S'agissant de la censure, la zone nord ainsi que l'Alsace-Lorraine et la zone "interdite" (les départements du Nord et du Pas-de-Calais), sont sous la seule autorité des services allemands. En zone sud, le gouvernement de Vichy MET progressivement en place des services de censure aux niveaux régional, départemental et local, qui quadrillent tout le territoire. Aucune publication ne peut y échapper Le régime de Vichy codifie la censure sous forme de "consignes" écrites imposées à la presse. S'y ajoutent des "consignes verbales", des notes confidentielles et secrètes. Ces milliers de consignes, certaines permanentes d’autres temporaires, visent les mises en page, intitulés, choix des sujets, choix des caractères typographiques. Non respectées elles peuvent conduire à des mesures temporaires de suspension voire à l'interdiction de publication. A cela s’ajoute les restrictions de tirage (2 feuilles petit format) dues aux distributions arbitraires de papier dépendant des services allemands de la Propaganda Abteilung, et les difficultés économiques RENCONTRÉES. Apres l’occupation en 1942 de la zone sud et surtout à partir de 1943 les autorités allemandes s'engagent elle-même dans une politique de plus en plus agressive et répressive, qui mine la presse écrite et contribue à son effondrement. C'est par la VOIE des ondes que les français cherchent le plus souvent à obtenir ce que les journaux ne sont plus en mesure de leur fournir depuis bien longtemps: des informations. Mais là aussi Vichy veille.

  • Propagande vichyste sur les ondes Après la débâcle et la défaite, la radio doit devenir le principal instrument de propagande du nouvel "Etat français" et de sa politique réactionnaire. Cependant les émetteurs sont aux mains des allemands en zone nord occupée. Donc une onde unique et à caractère national va émettre installée au CASINO DE Vichy: "Radio Vichy". Plusieurs ministères ou structures vichystes auront leurs propres chroniques radiodiffusées. L'audience reste faible cette radio est trop orientée vers la politique intérieure du Maréchal, et dédaigne la politique extérieure et les évènements liés à la poursuite de la guerre. Pour y remédier, des émissions de divertissement sont mises en place, dont des émissions musicales, qui dépassent en volume en juin 1941 celui de l’information. Pendant ce temps, en zone occupée La Propaganda Abteilung in Frankreich lance Radio Paris dès le 18 juillet 1940. Avec des moyensFINANCIERS importants, cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes. Elle joue sur le même créneau divertissement que sa consoeur de Vichy profitant des nombreux concerts et spectacles donnés à Paris. Le retour de Laval au gouvernement en 1942, et l'invasion de la zone libre par les allemands, marque un nouvel élan de la radiodiffusion. Le 07 novembre 1942, la loi sur la radiodiffusion est révisée: les services sont centralisés, les émetteurs modernisés, le FINANCEMENT devient plus souple afin de rendre l'outil propagandiste radiophonique plus efficace. Un conseil supérieur de la Radiodiffusion est mis en place, et en 1943 les services de la Radio sont regroupés à Paris. Sous l'influence allemande et sous le poids de la guerre, le discours se radicalise et devient de plus en plus virulent.
  • Propagande vichyste dans les documentaires cinématographiques juillet 1940-novembre 1942 Pendant l’occupation, les films projetés sont précédés d’un journal d’actualités et d’un documentaire. Entre fin juillet 1940 et novembre 1942, les actualités de la zone Sud sont produites par France-Actualités et Pathé-Gaumont, sous le contrôle de Vichy. En zone Nord une version française des actualités allemandes est diffusée, complétée par quelques reportages spécifiques à la France. Après l’occupation de la zone Sud, il n’y a plus qu’un journal franco-allemand, France-Actualités. Entre juillet 1940 et novembre 1942 Le régime de VichyMET en place à travers des documentaires une propagande d’intérêt national sur des thèmes rassembleurs: le passé glorieux de la nation, les discours du gouvernement français, le thème de la Révolution nationale (travail, famille, patrie), et l’imagerie maréchaliste. Ces documentaires sont diffusés dans les salles du cinéma traditionnel, en complément des actualités et du film. Dans la zone Sud, ils sont aussi proposés dans le cadre de séances éducatives, destinées aux écoles et aux ENTREPRISES. Ils sont également diffusés dans les camps et les centres de formation de la jeunesse. Enfin, des salles de cinéma sont aménagées dans le cadre des grandes expositions organisées en zone occupée. Ces films de propagande sont présentés comme des documentaires faits de témoignages basés sur des informations réelles. Ils sont diffusés avant le film de fiction, comme les documentaires d’avant-guerre, et se présentent sous la forme d’un documentaire "classique". Ils font appel à une imagerie consensuelle de séduction, des images harmonieuses, qui s’emploient à gommer l’occupation, prônent un retour à la normale, à la paix, la cohésion la fraternité sur fond de voix off. Ces documentaires sont FONDÉS sur une technique d’interpellation du spectateur, et sur un aller-retour constant entre un ton très affectif et une approche plus factuelle (graphiques, chiffres précis...), le tout présenté comme réel. D’autres documentaires visent à discréditer la résistance en présentant des résistants au patriotisme douteux, agissant par intérêt financier. L’occupation de la zone Sud en 1942 entraîne des changements radicaux, sur les écrans où seule la propagande allemande demeure, dominée par un discours d’exclusion et de dénonciation de l’ennemi. A noter que les français de la zone sud n’ont connu la propagande allemande qu’à partir de cette date de même qu’en zone occupée les français n’ont pas connu la propagande vichyste qui a disparu de tous les écrans de cinéma en 1943.
       Echos
Du Palais Berlitz, à Chaillot »
L'agence Inter-France AFP a quitté le boulevard Haussmann et s'est installée rue de la Michaudière, en plein quartier de l'Opéra, ce cœur de Paris. Un immeuble moderne abrite tous les services et l'imprimerie d'Inter-France et d'Inter-France Informations. Ce 10 octobre 1 à 10 heures, le Moniteur Viennois, représenté par son directeur et le signataire de ces lignes, est reçu par les collaborateurs de Dominique Sordet avec toute la confraternité dont ils sont capables, ce qui n'est pas peu dire. Nous retrouvons là M. HERVÉ, directeur de la Gazette d'Annonay, qui, arrivé de la veille, nous fait les honneurs de la maison. Ainsi va la grande famille Inter-France qui, d'emblée, en ces murs, se trouve chez elle. « M. Dominique SORDET est le plus charmant des hommes. Il est dauphinois, né à Granne, dans la Drôme. Musicologue de grand talent, il fit, durant plus de 10 ans, la critique musicale à l'Action Française et qui de nous ne se rappelle la chronique des disques qu'il signait à Candide avant lâ guerre. Venu à la politique en 1936, en un temps où une prise de position nationale eut pu paraître une gageure aux amoindris et aux froussards, il rem- porta une magnifique victoire, condamnant sans rémission le communisme. A l'heure actuelle, Inter-France, la création de Dominique SORDET sa chose et son chef-d'œuvre, est à Paris la représentante même de l'unité française el du seul nationalisme capable de positivisme et de défense des intérêts français. « Paris : capitale de la France. Pour quiconque a la joie de retrouver pour quelques heures la Grand'Ville, il n'est pas douteux qu'elle reste le point cen- tral de la véritable pensée fran- çaise. Les journées d'Inter-France, Etats Généraux de la Presse, ont été comme le couronnement de cette primauté de Paris. En même temps qu'était représentée au Palais de Chaillot l'élite de la presse provinciale, les grands rédacteurs parisiens y prenaient leurs quartiers et marquaient de leur présence la suprême grandeur de ce congrès. Présidée par Jean Luchaire et groupant les hommes, qui combattent au profit de la nation blessée, toute la presse parisienne était présente, de Déat à Rebatet, d'Azéma à Doriot. Et c'est là une des plus magnifiques réussites de Dominique Sordet. ^ Il ne suffit pas pour aimer Paris d'en admirer les ciels, d'en chanter les monuments. L'amour que nous portons à notre vieille capitale est bien plus complexe, plus innombrable. Nous y coudoyons l'histoire et des souvenirs d'histoire. Bonaparte à l'Ecole Militaire, Ste Geneviève dressée contre la fureur des Huns, Louis XIII au Louvre, Richelieu et l'Académie Française, le  Villon du vieux Paris et le Vert Gallant du Pont Neuf, la prière de pierre de Notre-Dame le Palais de Chaillot des temps nouveaux. Les vestiges les plus marquants du génie français portent la griffe des grandes époques. Notre pays, alors, rayonnait sur l'Europe et sur le inonde. Nous n'avions subi aucune influence étrangère, aucune immixtion raciale. Les té- moins en sont ces charmants hôtels particuliers, disséminés dans le grand Paris, héros permanents des Renaissances françaises. Et ces Champs-Elysées, grandioses bordés par les jardins de Marigny, poésie arborescente et chansons de lumière, qui conduisent au sommet de la gloire impériale. . ^ Place Bauvau, au Ministère de l'Intérieur, dernier fief du fétide Mandel, M. de Brinon, en termes visiblement émus, nous parla du Président Laval, de son énergie à la mesure des innombrables difficultés qui hé- rissent sa route. Son allocution prit volontiers un tour confidentielle qui charma tous ses auditeurs. Nous étions loin des poses et des grandiloquentes des anciens faisans de la politique républicaine. profondes et brillantes et lorsqu'il évoque les tâches du chef du gouvernement et l'incompré- hension quelques fois de l'opinion, il fait applaudir le Président Laval. « Seuls, dit-il, méritent d'être suivis ceux qui ne craignent pas de rester seuls ». Puis il fait un portrait émouvant du Maréchal et du Président collaborant quotidiennement pour la restauration de la grandeur française et montre le rôle de la presse, dans la formation de l'opinion. «. Il y a .encore des gens qui se rattachent au monde d'hier. Ces gens-là je pense qu'il n'y a rien à faire ni pour eux ni avec eux. Mais il y a des quantités d'honnêtes gens qui ne savent aucune des vérités du drame dans lequel nous vivons. C'est sur ces gens de France, honnêtes et faibles, sur ces bras
PA R I S
Rendez-vous de l'élite du journalisme français pas l'un sans l'appui de l'autre. Les démonstrations de nos confrères sont péremptoires et la collaboration franco-allemande n'est, pour eux ni une affaire de sentiment, ni un pis-aller. Elle est dans l'ordre des choses, une affirmation vitale, une position-clef. L'Allemagne commandant à l'Est, la France, dos à dos avec sa voiBÏrie rhénane, maintenant l'équilibre dans le sud-ouest européen. Victor-Hugo, dans son ouvrage sur le Rhin, a dit : « La France et l'Allemagne sont essentiellement l'Europe. Elles ne sont pas des insulaires, elles ne sont pas des conquérantes. L'union de la France et de l'Allemagne, se serait le frein de l'Angleterre et de la 'Russie le salut de l'Europe, la paix du monde ». Dominique Sordet, fondateur d'InterFrance, attache un grand prix à la presse hebdomadaire de province qui a une mission à remplir. Elle doit s'attacher au terroir, y vivre d'une vie moins énorme que les grands quotidiens, mais y vivre davantage, soucieuse de son rôle précis d'informatrice. « La province est pure France » s'écriait à Chaillot
Xavier de Magallon. La terre de chez nous porte les germes de grandes choses. C'est à cette presse de les faire épanouir. Par ses efforts constants, son travail en profondeur, ses attaches avec une agence qui juge les événements en les passant au crible du bon sens et de la loyauté politique, elle peut et elle doit fournir à ses lecteurs les. moyens d'argumenter sur les grands problèmes et de suivre les courants d'opinions. Les temps sont révolus des luttes stériles entre journaux d'identique obédience. La profession a été, somme toute, organisée pendant ces journées parisiennes. Il n'est pas de détours ni de circonlocutions pour définir l'exacte position du véritable intérêt français. Il est un et entier. A chacun d'apporter sa pierre et à tous d'élever l'édifice. Le pays saura bon gré plus tard, à l'homme qui aura su réaliser cette unité de la presse. Notre ami Lucien Rebatet était présent à ces grandes journées. L'auteur des « Décombres », ce livre qui a le retentissement que l'on sait, nous conduisit à l'imprimerie de « Je suis partout » aux destinées duquel préside Brasillach. L'étincelante équipe s'installa après la guerre dans l'ancien capharnaûm de l'Action Française, au 15 de la rue Montmartre. Par une cour encombrée de caisses et de détritus légumiers — nous sommes en plein quartier des Halles — on accède à l'imprimerie. C'est le jour où les collaborateurs du journal apportent leurs copies. — « Des amis de chez moi ! » clame Rebatet, qui ne répudie pas son Dauphiné natal. Le charmant Brasillach, au sourire d'étudiant surmonté d'énormes lunettes, est assis à la table « sur laquelle dormait Pujo », précise Rebatet en riant. Henri Poulain, au fin et doux visage, occupe le fauteuil de Maurras. Des souvenirs de leurs débuts dans une carrière où ils s'illustrent, leur arrachent des exclamations. Voici Lesca, l'aîné, l'air d'un seigneur arrivant des croisades et le benjamin P. A. Cousteau, brun comme une nuit d'octobre. « Je suis partout » de vendredi s'élabore. La politique, les arts, le théâtre, les lettres, aucun de ces garçons n'en ignore. Ils se battent, ils admirent, ils critiquent. Leur hebdomadaire talent charme et fustige, sur huit pages. Alain Laubreaux arrive à son tour, avec sa curieuse figure de moine, calme et tranquille. Nous nous retirons car le travail commande. De sa voix éclatante avant de repousser la porte sur nos talons, Lucien Rebatet me crie : — « Si tu passes un jour à Moras, dis à ma mère que tout va bien ! » La chanson des linotypes s'est tue. La rue Montmartre draine un monde de courtiers en légumes, de livreurs, et de vélos-taxis. Une bouche de mé-tro vomit son trop plein d'humanité. La fière équipe du journal, là-bas, dans les entrailles du vieux Paris toujours vivant, ciselé ses articles et é-parpille sur le papier le plus pur de la pensée française.
Alban VIENNET
Les journées Inter-France. » Le journalisme parisien à l'avant garde de la Révolution Nationale et Européenne. « Mission des hebdomadaires de province. • Une visite à « Je suis partout ». Vouloir, pendant trois jours, réunir à Paris, tout ce que la France compte de directeurs ou rédacteurs en chef des grands journaux quotidiens et des plus modestes hebdomadaires, mais non moins nécessaires et influents, peut paraître dans ce temps une réalisation impossible. La ligne de démarcation, les difficultés de transports et de ravitaillement, semblent autant d'obstacles dressés devant un pareil projet. M. Dominique Sordet, directeur d'Inter-Fran* ce et d'Inter-France-Informations a ré- solu tous les problèmes, trouvé réponses à toutes les questions et mis magistralement sur pied ce qu'à juste titre M. Charles Trochu, Président du Conseil Municipal de Paris, a appelé les Etats Généraux de la Presse. De zone occupée, de zone libre et d'Afrique du Nord, quatre cents journalistes ont répondu à son appel et pendant trois jours ce fut dans Paris les splendides journées d'Inter-France, journées d'informations, de prises de contact et de confraternité charmante. Le réconfort que puisse tirer de ces contacts le journaliste ce province réside dans le fait que sitôt à Paris et en présence de ses confrères de la capitale il se rend compte que la presse parisienne est à l'avant-garde de la Révolution Nationale et Européenne, qu'elle soutient sans faiblesse la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'elle combat sans relâche pour le relèvement du pays et que de plus elle a sur tous les problèmes français actuels cette objectivité de vue qui de tout temps a fait son renom et sa puissance. Je veux parler ici des journaux nationaux, étant bien entendu que toutes les feuilles subversives et à subsides inavouables et inavoués ont disparu. Des divers points de l'horizon politique des hommes sont venus ayant gagné sur eux la bataille de l'intelligence et de la droiture dans la pensée. Us ont fait leur Révolution avant que de travailler à faire celle des esprits. Un Marcel Déat, par exemple, rejetant violemment un socialisme marxiste et de luttes de classe est arrivé au point de jonction qui l'attache au socialisme français de « Je suis partout », point de départ de l'idée splendide d'un socialisme continental européen. Donc, unanimité de vue de la presse parisienne. Deux problèmes capitaux et une condamnation patente, tels sont les grands sujets. Condamnation implacable du régime démocratique, de ses turpitudes, de ses marchandages, de son incapacité ; un régime qui a mis soixante dix ans a mourir parce qu'il se raccrochait, en l'entraînant peu à peu, à un pays dont la force de résistance était considérable. L'agonie fut longue parce que tenace fut la vitalité de ce pays.
Problèmes capitaux : organisation européenne avec la présence d'une France refaite et sauvegarde de notre Empire. La survie de notre pays dans l'Europe nouvelle est fonction de sa puissance impériale.
Présidé par M. Abel BONNARD LE BANQUET DE CLOTURE FUT UNE GRANDE MANIFESTATION D'UNITE FRANÇAISE
Ce déjeuner de clôture du Congrès devait être, tant par son ampleur que par l'imposante dé- légation gouvernementale qui y participait une magnifique ma-nifestation d'unité française. Des centaines de directeurs, rédacteurs en chef, représentants des journaux de Paris, de la Province et de l'Afrique du Nord, s'y trouvèrent rassemblés. Si le rôle de journaliste est de savoir analiser un événement, en comprendre la portée, plus d'un a pu mesurer l'importance de la révolution qui s'est accomplie depuis l'armistice dans le domaine des opinions et des idées. Que de rapprochements symboliques qui eussent été impossibles jadis ! Certes, entre les journaux et leurs représentants . subsistent des nuances, mais tous sont rapprochés par une même compréhension de leur rôle,- une même conception de l'avenir qu'ils sou- haitent pour la France. M. Abel Bonnard le soulignera d'ailleurs au cours du magistral discours qu'il prononcera ài la place du Président Laval, retenu par ses lourdes tâches. Les personnalités arrivent : M. Abel Bonnard, ministre secrétaire d'Etat à l'Education Nationale ; M. Pierre Cathala, ministre secrétaire d'Etat aux finances ; M. Max Bonnafous, ministre secrétaire d'Etat à l'Agriculture ; M. F. de Brinon, ambassadeur de France ; M. le Dr Grasset ; M. Bichelonne ; le Colonel Pascot ; M. Darquier de Pellepoix, etc.. S. Exc. M. Abetz, ambassadeur du Reich ; les ministres Rhan et Schleier sont également présents, ainsi que plusieurs personnalités allemandes civiles et militaires. Le déjeuner se déroule dans une atmosphère de confraternité particulièrement sympathique. Au dessert, M. de Brinon donne lecture d'un message du Pré-sident Laval qu'on trouvera d'autre part, puis M. Sordet évoque avec cet esprit de pénétration qui est le sien les leçons qui doivent se dégager de ces Etats Généraux de la Presse Française. Enfin M. Abel Bonnard se lève et prononce à son tour un discours qui, à plusieurs reprises, soulève l'enthousiasme d'un au-ditoire averti de la valeur des mots. Le Ministre de l'Education Nationale a le don des formules
sépare les salons de réception du jardin où tombent les premières feuilles, M. de Brinon s'arrête, se tourne vers la foule des invités et simplement, familièrement, prend la parole. Il souhaite d'abord la bienvenue à tous et re- mercie son ami Dominique Sordet d'avoir organisé ces utiles et importantes Journées Inter-France. « La politique d'informations et d'explications que fait InterFrance nous est extrêmement utile dans les circonstances graves que nous vivons, dit-il. Le Président Laval a dit bien souvent, et souvent aussi il m'a dit à moi-même, qu'il s'appuyait pour l'information, et l'exacte information de la France, pour beaucoup sur l'Agence InterFrance. » Puis M. de Brinon poursuit : « Ce que vous faites ici, ce que vous êtes venus faire, est extrê- mement utile, car vous êtes à Paris, vous êtes en contact avec les~ réalités mêmes ; ces réalités, pour les Français, sont pénibles; elles ne sont, hélas ! pas toujours bien connues ni très bien expliquées. Inter - France fait, pour ce faire, tout ce qu'on peut accomplir. » L'Ambassadeur explique ensuite ce que représente la Délé- gation générale du , Gouvernement français dans les Territoi- res occupés. Il rappelle quel service le Maréchal Pétain a rendu à son pays en arrêtant les hostilités : . .. « Le territoire entier occupé, plus' de gouvernement français — pareille chose est arrivée à d'autres pays — plus d'administration française, une situation infiniment plus douloureuse pour les Français. Mais le Maréchal demanda l'armistice. Et le Chancelier Hitler, en l'accordant au Maréchal Pétain, a certainement témoigné pour la France d'une estime particulière. Peut-être ne nous sommes-nous pas rendu compte de la valeur de cette es- time et peut-être n'en avons-nous pas tiré toutes les conséquences. » Car les rapports de la France et de l'Allemagne se résument à « une question de confiance et d'estime réciproques. Cette confiance, il faut que nous la fassions entrer dans l'esprit des dirigeants de l'Allemagne. Il est naturel qu'ils aient besoin de l'éprouver, il doit être naturel que nous la leur inspirions. » C'est pourquoi la tâche de la Presse est, comme celle' de M. de Brinon, une tâche « d'explications mutuelles, de compréhension et de réconciliation pour l'avenir ». Menez-la bien, conclut M. de Brinon, menez-là au terme, et ce faisant vous serez certains de redresser votre pays et vous serez certains que c'est grâ- ce à vous que la France ne succombera pas sous les décombres accumulées par les autres, ces « Décombres » dont parle un admirable livre de Rebatet. » Une salve d'applaudissements salue ces paroles, dites d'un ton grave et affectueux, auxquelles répond en quelques mots
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article